Nos communes rurales ont besoin d’engagements législatifs dès cet automne ! (Fabien Roussel)

Le Congrès de l’AMRF (Association des Maires ruraux de France) constitue un moment politique déterminant, où les besoins et les demandes de nos communes rurales, représentant 88 % du territoire national, s’expriment avec force. Encore faut-il que leurs élus soient entendus !

Les discriminations que subissent les habitants de nos ruralités n’ont pas leur place dans notre République. Et les déclarations d’amour envers les ruraux doivent maintenant être suivies d’effets, dès le budget 2023.

Ainsi, dans la continuité de mon engagement en direction de nos ruralités lors de la campagne présidentielle, j’appelle aujourd’hui à répondre aux urgences et aux appels à l’aide des élus ruraux et des habitants de nos communes :

- En assurant la compensation intégrale de la hausse des prix de l’énergie, du point d’indice des fonctionnaires territoriaux et des dépenses communales, dès le prochain projet de loi de finances pour 2023. La poursuite de la diminution des dotations, l’absence d’indexation des dotations sur l’inflation et la baisse de l’autonomie fiscale conduisent de plus en plus de nos communes rurales à être acculées dans leurs choix de gestion et d’investissement. Cette compensation intégrale est une priorité. Elle doit s’accompagner du retour de l’accès aux tarifs règlementés de l’énergie pour toutes nos collectivités.

- En mettant fin aux écarts de dotations entre communes rurales et urbaines devenus insupportables. Année après année, ces inégalités de dotations minent les capacités de nos communes rurales et intercommunalités à répondre aux enjeux de service public et de développement sur nos territoires.

- En garantissant l’accès aux soins pour tous pour mettre fin au creusement indigne des inégalités devant la santé dans notre pays. Les politiques visant à réduire la présence d’une offre de santé publique sur le territoire, en faisant primer la règle comptable sur les besoins sociaux, ne sont plus acceptables. La publication par l’AMRF de chiffres inédits sur la santé en milieu rural vient conforter la nécessité de faire adopter notre proposition de loi de lutte contre la désertification médicale et pour une santé accessible à tous. Il faut rendre obligatoire le contrat d’engagement de service public afin que les jeunes diplômés s’installent dans les territoires sous‑denses, engager la territorialisation des capacités d’accueil des formations en médecine avec l’accroissement des moyens des facultés de médecine et mettre en œuvre le principe d’égal accès au système de soins hospitaliers avec l’accès à un établissement public de santé à moins de 30 minutes du domicile en transports motorisés.

 

Aux côtés des dispositions prévues par l’Agenda rural, ces mesures sont prioritaires.

Nous les porterons dans les semaines qui viennent avec les parlementaires de nos deux groupes communistes, à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Elles peuvent trouver un débouché large et partagé, dès cet automne, au Parlement.