Nouveau naufrage meurtrier en Méditerranée : l'Union européenne coupable

Publié le 17 juin 2023

Le naufrage d’un bateau de migrants au large des côtes grecques mardi a fait au moins 78 morts et certainement plusieurs centaines d’autres, selon l'Organisation internationale pour les migrations. Il s’agit de la tragédie la plus grave de ces dix dernières années en Méditerranée. Le PCF exprime son indignation et sa colère face à ce drame qui aurait pu être évité, ainsi que sa profonde tristesse pour les victimes, au nombre desquelles figurent de nombreux enfants.

Selon les autorités portuaires grecques, un avion de surveillance de l'agence européenne Frontex avait repéré le bateau mardi après-midi. Il n’est pas intervenu, rejetant d’une manière ignominieuse la responsabilité sur les migrants. 

Frontex, une nouvelle fois, se couvre de honte et viole le droit international. Le droit de la mer oblige à porter secours. 

Jusqu’à quand va-t-on tolérer de transformer la Méditerranée en cimetière ? Jusqu’à quand va-t-on apporter pour seule réponse une accélération des expulsions, comme le fait la commission européenne dans sa dernière proposition sur le pacte asile-migrations, alors que le nombre de migrants en Méditerranée centrale a doublé en un an ? 

Les politiques transformant l’Europe en forteresse, sans jamais chercher à apporter des solutions humaines et durables aux migrations provoquées par le désordre du monde, sont responsables de cette nouvelle tragédie ; il faut en changer. 

C’est la raison pour laquelle le PCF appelle le gouvernement français à rejeter la nouvelle proposition de la Commission Européenne, à étendre à tous les réfugiés et exilés les dispositifs de protection temporaire tel que le permet la directive européenne de 2001, et à refondre totalement la politique migratoire européenne, afin de faire respecter le droit international et d’instaurer des voies légales et sécurisées de migrations. Cela implique de remplacer Frontex, qui fait l’objet d’enquêtes de l’Office européen de lutte antifraude, par une nouvelle structure qui respectera enfin les conventions internationales.