Energie nucléaire : une filière durable pour le XXIe siècle
Ouverture par Fabien Roussel - 18h30
Pour répondre au défi climatique et viser la sortie des combustibles fossiles, les énergies renouvelables seront indispensables mais ne suffiront pas.
De plus en plus de pays se tournent aussi vers l’énergie nucléaire, afin de disposer d’une part sensible d’électricité décarbonée, non intermittente et pilotable. Cette relance de la filière nucléaire soulève la question de la durabilité de la ressource mondiale en uranium.
Comment faire pour faire face a un éventuel manque d'uranium ou à des difficultés d'approvisionnement et éviter que la prochaine génération, voire l’actuelle, soit privée du choix de compter sur le nucléaire pour répondre à ses besoins d’énergie décarbonée ?
La solution pour rendre le nucléaire durable existe bel et bien afin d’assurer la fermeture du cycle du combustible. Elle réside dans la filière des réacteurs à neutrons rapides surgénérateurs, qui peuvent être alimentés quasiment à l’infini par l’important stock d’uranium appauvri généré par la fabrication du combustible du parc nucléaire actuel.
Les abandons successifs de SUPERPHENIX en 1997 et d'ASTRID en 2018 ont provoqué la dispersion des compétences sur la filière française à neutrons rapides acquises depuis le milieu du 20ème siècle. Il est urgent de relancer l’étude de conception et d’industrialisation d’un réacteur prototype à neutrons rapides en vue d’une mise en service dans la décennie 2040 et préparer l’industrie du cycle du combustible de tels réacteurs.
Quels moyens se donner pour prolonger la durée de vie des réacteurs existants ainsi que le déploiement des nouveaux réacteurs EPR ? Quelles implications pour le service public, la formation, la recherche, le maintien et développement des compétences, la politique de sureté et pour anticiper les futurs démantèlements ?
Ainsi, dans le prolongement du plan climat Empreinte2050, le PCF présentera le 16 juin un projet pour le nucléaire durable permettant de relever ces défis !
