Réussir le rassemblement du 16 mars

mercredi 13 février se tenait à “Fabien” une réunion des secrétaires départementaux avec un ordre du jour chargé: état du mouvement social, initiatives communistes, élections européennes. Igor Zamichiei, qui coordonne l’exécutif, présentait le rapport introductif. Extraits.

Européennes

 

« Après la désignation de nos candidat·e·s par les communistes et le meeting du 5 février à Marseille, nous sommes désormais dans une course de vitesse pour installer notre liste et valoriser ses atouts dans la situation politique. Il nous reste 102 jours pour rendre incontournable notre liste et faire un résultat le 26 mai prochain qui nous permette d’obtenir le maximum d’élu·e·s au Parlement européen. C’est beaucoup car une force militante comme la nôtre a une capacité d’action importante. Et c’est peu à la fois au regard de la situation politique inédite de notre pays qui contient des potentiels mais ne nous ouvre pas automatiquement d’espace politique. À nous de créer notre espace politique. Personne ne le fera à notre place. Le premier enjeu est de valoriser le plus efficacement possible nos candidatures, de mobiliser les réseaux dans lesquelles elles peuvent rayonner. (...) Le second enjeu est de faire connaître notre projet d’une union de nations et de peuples libres, souverains et associés. (…) Le troisième enjeu, c’est de produire les gestes militants qui nous permettront d’atteindre nos objectifs en voix dans chaque territoire. »

 

Rassemblement

 

« (…) Il faut poursuivre le travail de rassemblement localement comme nationalement. J’insiste sur le fait que ce travail de rassemblement pour lequel notre parti et Ian Brossat n’ont cessé d’agir ne peut se faire que dans la clarté des orientations. Or, par exemple, puisque c’est d’actualité, la récente proposition de Benoit Hamon d’une votation citoyenne pour une liste commune des forces de gauche n’est pas à la hauteur de ce point de vue puisqu’elle entretient l’idée qu’un rassemblement serait possible sans clarifier une position de rupture avec la logique actuelle de la construction européenne néolibérale et des traités.

 

Répression/Libertés

 

(…) La mobilisation persiste, elle est profondément ancrée dans le pays. Le gouvernement poursuit les mauvais coups, entre répression et manœuvres politiques pour écarter les exigences populaires. La répression atteint un niveau insupportable. (…) Cette répression trouve un prolongement inacceptable avec la « loi anticasseurs » qui menace la liberté de manifester, une liberté fondamentale garantie par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme. Le transfert du pouvoir de l’interdiction de manifester de la justice aux préfets est inacceptable et provoque un débat jusque dans les rangs de LaREM. Face à cette dérive autoritaire, Fabien Roussel a écrit à toutes les forces de gauche, politiques, syndicales et associatives pour mettre en place un comité de défense des libertés.

 

Cahiers de doléances

 

Les manœuvres politiques pour écarter les exigences populaires se poursuivent. Le grand débat initié par le gouvernement est investi par beaucoup de nos concitoyens. (...) Les initiatives locales des élu·e·s communistes, de l’ouverture de cahiers de doléances à l’organisation de débats publics, à mille lieues du show présidentiel, sont souvent une réussite. Mais sur le fond, toutes les exigences populaires sont écartées. (…) Dans les faits, le gouvernement continue d’avancer dans son projet de régression sociale et démocratique comme en témoigne la loi Pacte ou encore les trois projets de loi présentés ces jours-ci concernant l’école, la santé ou encore la réforme de la fonction publique. Dans chacun d’eux les droits régressent et les intérêts privés sont favorisés. Nous devons plus que jamais participer à toutes les initiatives qui existent pour bousculer le cadre imposé par le gouvernement, appuyer les exigences populaires qui s’expriment et les nourrir de nos propositions, et prendre nous-mêmes des initiatives de débat.

 

Référendum

 

La mobilisation citoyenne, celle qui s’exprime chaque samedi dans la rue comme celle dont témoignent les milliers de débats publics, relève l’enjeu des conclusions du grand débat. C’est la raison pour laquelle l’hypothèse d’un référendum à l’issue du grand débat, possiblement le 26 mai jour des élections européennes, a été mise sur la table par le pouvoir. On ne peut pas être a priori pour ou contre un référendum dont les contours sont encore bien flous à ce stade. La question centrale est bien celle du contenu de ce référendum : pourra-t-il, oui ou non, constituer une solution aux attentes sociales et démocratiques ? Ce doit-être notre boussole. (…)

 

16 mars

 

L’initiative nationale que nous avons décidée le 16 mars, avec un rassemblement populaire à Paris pour porter une dizaine de grandes propositions au Président de la République à partir des cahiers de doléances des élu·e·s et des cahiers de l’espoir lancés par le Parti. Nous avons un mois pour réussir sa préparation qui comporte un enjeu de contenu et un enjeu de mobilisation militante. D’ici là il y aura des étapes. » µ

 

Le rapporteur évoque les rassemblements du 15 février, la pétition, les débats publics, la mobilisation lors des prochains actes des gilets jaunes ; le 7 mars avec les propositions de lois communistes (hausse des salaires et du Smic, sur l’ISF et le CICE, sur l’allocation adulte handicapé·e, sur la gratuité des transports, nationalisation des autoroutes et l’interdiction des lanceurs de balles de défense) ; le 8 mars (nos propositions pour l’égalité femmes-hommes).