Sénatoriales : Le PCF progresse en sièges, en voix et en pourcentage

Ce dimanche 27 septembre, la moitié des sièges du Sénat étaient renouvelés. Il s’agissait de renouveler les sénatrices et sénateurs élu·e·s en 2014. Cette élection au suffrage indirect a été le reflet des dernières élections municipales et de l’engagement de nos candidats et candidates. Il y a de véritables campagnes électorales avec de réelles dynamiques de rassemblement où les candidates et candidats présenté·e·s par le PCF ont su en général mobiliser les grands électeurs communistes et au-delà.

À la suite de son échec aux municipales, avec l’éradication de ses candidats dès le 1er tour des législatives partielles, LREM connait une nouvelle défaite avec la perte de trois sénateurs sur les dix sortants qui étaient en lice. Ce résultat est une confirmation du rejet général de la politique du gouvernement.

La droite hors LREM progresse globalement de huit sièges, confirmant son ancrage municipal dans la ruralité et les villes petites et moyennes. Le RN ne retrouve qu’un siège, alors qu’en 2014 il avait réussi à envoyer deux sénateurs au Palais du Luxembourg.

Le groupe des radicaux paye son rapprochement avec la LREM avec la perte de neuf sièges sur les quatorze qui étaient renouvelables.

À gauche, alors que le PS accuse une perte de cinq sièges sur les trente-cinq qu’il remettait en jeu, EELV gagne six sièges, dont la moitié sur des listes de rassemblement de toute la gauche. EELV profite des dynamiques de rassemblement entre la gauche et les écologistes qui ont permis l’élection de maires écologistes à Marseille, Lyon et Strasbourg.

Les communistes ont enregistré eux aussi un succès électoral issu des municipales. Nous confirmons nos deux sièges sortants dans les Côtes-d’Armor et la Seine-Maritime, avec l’élection de Gérard Lahellec et la réélection de Céline Brulin. Nous gagnons deux sièges, l’un en Dordogne avec Marie-Claude Varaillas face à un candidat de LREM et l’autre dans les Bouches-du-Rhône avec Jérémy Bacchi qui conduisait une liste de rassemblement de toute la gauche et des écologistes, qui a mis fin aux ambitions sénatoriales hégémoniques de LR. Nous avons fait la preuve de notre capacité à gagner et à faire gagner les autres forces de gauche. En Dordogne, c’est la première fois depuis 1946 et l’élection de la militante communiste Jeanne Vigier (1) qu’une femme devient sénatrice. Ce renforcement de la présence des communistes au Palais du Luxembourg est une bonne nouvelle pour les salariés et pour toutes les luttes et combats émancipateurs Il s’agit pour nous, non plus d’un maintien de nos résultats électoraux mais d’une progression remarquée.

Dans les 21 départements à scrutin majoritaire où le PCF était présent en 2020 et 2014, il progresse en voix et pourcentage dans 14 d’entre eux, gagnant, par rapport à 2014, 868 voix et 4,7 %/exprimés sur un total de 2 271 voix et 12,54 %/exprimés en 2020. Sur les dix départements à la proportionnelle où une ou un communiste conduisait une liste de rassemblement, le PCF progresse dans six d’entre eux, gagnant 1 001 voix et 4,33 %/exprimés par rapport à 2014 sur un total de 2 249 voix et 9,9 % en 2020.

Ces bons résultats, porteurs d’espoir et d’avenir, sont les fruits des résultats contrastés des municipales, avec des défaites et des victoires, mais où dans une majorité de départements nous avons gagné des mairies et des élus. C’est aussi la reconnaissance de l’activité parlementaire et de terrain de très grande qualité des sénatrices et sénateurs communistes, et de la capacité des communistes à être initiateurs d’un large rassemblement à partir des expériences des municipales et à mener de véritables campagnes électorales où l’investissement militant a pu donner toute sa mesure.

Pierre Lacaze CEN, Yann Le Pollotec CN,  secteur élections

 

1. https://maitron.fr/spip.php?article88458