Sahara Occidental : « Le deal des malfrats »

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Le président américain, encore en exercice pour quelques jours, n’en finit pas de nuire. Par un tweet, et en violation de toutes les formes de légalité, il vient de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental en échange de la normalisation des relations de Rabat avec Israël. Dans un même mouvement, il piétine le droit international mais aussi les droits inaliénables des peuples sahraouis et palestiniens à l’autodétermination.

Après le « Deal du siècle » voici le « Deal des malfrats » entre D. Trump, B. Netanyahou et Mohammed VI qui ne connaissent que la loi de la jungle, porteuse de tragédies nouvelles. L’agression militaire marocaine récente à Guerguerat tout autant que l’idéologie expansionniste qui prévaut à Rabat pourraient à l’avenir menacer l’Algérie et la Mauritanie.

Mais le Sahara Occidental n’est pas à vendre, comme en témoignent les nombreuses réactions de sénateurs américains, du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et de nombreuses forces progressistes dans le monde. Si Mohammed VI, Benjamin Netanyahu et Donald Trump s’imaginent en finir ainsi avec le peuple sahraoui, ils se trompent, car rien n’entamera sa détermination à faire prévaloir le droit et la justice.
Les résolutions de l’ONU sont claires : un référendum d’autodétermination doit mettre un terme à la situation coloniale actuelle.

Jusqu’à présent, le gouvernement de la France a entravé par tous les moyens ce processus. Face à ce coup de force, Emmanuel Macron doit, sans ambiguïté, condamner la déclaration de Donald Trump et agir, avec l’Union européenne, pour promouvoir la paix dans la région, sous les auspices de l’ONU. Elle ne se fera pas sans le respect du droit international et des droits légitimes du peuple sahraoui.

Le Parti communiste français (PCF) exprime sa totale solidarité avec le Front Polisario et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et appelle toutes les forces progressistes à s’unir pour faire grandir les mobilisations en faveur de la paix.

Parti communiste français
Paris, le 12 décembre 2020