Tour de France de Fabien Roussel – Ancré au cœur des préoccupations populaires pour construire une alternative politique crédible

Le Tour de France de Fabien Roussel « avec vous sans tabous » s’est achevé, à quelques jours de l’été, aux confins des Alpes-de-Haute-Provence et des-Bouches-du-Rhône.

Engagé dans le Pas-de-Calais 9 mois auparavant, il aura permis de sillonner la France, pour l’essentiel des villes moyennes et des territoires ruraux, exceptée l’étape francilienne au Kremlin-Bicêtre.

Pour boucler cette initiative, rien de tel que de se tourner vers l’avenir avec la visite, à Cadarache, du centre expérimental sur la fusion nucléaire ITER. Un lieu symbolique de ce que peut porter de meilleur l’humanité, en matière de recherche scientifique et de coopération, puisque 35 nations, des USA à la Chine en passant par l’Union européenne, le Japon et l’Inde, sont engagées ensemble dans ce projet de très long terme.

Comme il est de tradition, outre un échange avec des élus locaux de plus en plus inquiets de l’avenir de leurs services publics et de leur territoire, c’est dans une salle comble, à Sainte-Tulle, à proximité de Manosque, que ce sont déroulés durant deux heures les échanges avec le secrétaire national du PCF.

Des échanges parfois passionnés, toujours passionnants.

Fidèle à sa conception du débat politique favorisant l’expression des préoccupations populaires, Fabien Roussel a pu entendre, une fois de plus, la violence inouïe de la crise du système pour les classes populaires et le monde du travail.

De la vie quotidienne, marquée par l’aggravation des précarités, aux grands défis posés à l’humanité, du sort fait à la jeunesse comme aux personnes âgées, de la démocratisation des institutions aux besoins de pouvoirs réels pour les salariés dans les entreprises, de l’injustice des inégalités entre femmes et hommes à l’aspiration à vivre partout dans la tranquillité et la sécurité, de la nécessité de renouer avec grands services publics à la reconquête d’une agriculture conjuguant le droit à une alimentation de qualité pour tous et respect de nos ressources naturelles, ou encore des menaces qui pèsent sur la paix mondiale jusqu’au rejet massif de la réforme des retraites…, tous les sujets sont mis sur la table par les participants.

Tantôt avec humour, souvent avec gravité, Fabien Roussel a travaillé, dans ce dialogue, à montrer qu’une autre voie était possible, en mettant en exergue les propositions du PCF et la cohérence de son projet pour la France et pour l’Europe. Sans faux-fuyant et sans occulter les obstacles à son appropriation populaire et à sa mise en œuvre, au regard des débats qui traversent la gauche et le camp du progrès et compte tenu de la féroce bataille menée par le capital pour maintenir sa domination.

Tout en restant lucides sur les efforts à déployer pour déborder très largement ce cadre de débats, il n’en reste pas moins que les participants, quels qu’ils soient, en sont souvent sortis plus confiants et regonflés.

De quoi donner espoir, alors que le pouvoir accentue son autoritarisme et que l’extrême droite prospère sur la colère populaire, l’un comme l’autre aiguisant les divisions dans la société pour écarter toute issue progressiste à la véritable crise de civilisation.

De quoi également faire réfléchir aux conditions de véritables changements dans la vie de nos concitoyens, en redonnant toute leur place au mouvement populaire, aux luttes, à l’intervention des salariés et des citoyens dans la construction d’une majorité politique capable de gagner et de réussir.

En tout état de cause, cette initiative, portée par leur secrétaire national qui aura ainsi rencontré plusieurs milliers de personnes, appelle beaucoup d’audace, de détermination et d’organisation de la part des communistes, pour être eux aussi « en campagne » partout dans les territoires, avec leurs idées, leurs propositions et leur projet.

Christophe Grassullo

membre du Comité exécutif national