Urgence climat, pas sans nos quartiers !

Publié le 10 avril 2024

Pari gagné pour les communistes du Rhône : réussir un débat public dans une ville populaire mêlant exigences climatiques et sociales.

Trois cents personnes se retrouvaient à Vénissieux autour de Léon Deffontaines, notre tête de liste aux européennes, les candidats Amar Bellal et Guillaume Dumoulin.

Une vente solidaire de patates et salades bios accompagnait la rencontre. L’exigence fondamentale de la paix, essentielle pour des jours heureux, s’affichait dans les banderoles d’une salle chaleureuse.

Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la métropole de Lyon, rappelait les combats de Vénissieux pour la justice climatique, environnementale et sociale, dans un contexte de désengagement de l’État et d’appauvrissement des habitants.

Amar Bellal ébauchait les grandes lignes du Plan climat du PCF dont il est responsable national.

Léon Deffontaines précisait les engagements du PCF dans la campagne des européennes : « Je souhaite faire du travail la priorité de cette campagne. Il va falloir produire beaucoup plus sur le territoire pour répondre à l’impératif environnemental, rapprocher la production de la consommation si on veut faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. »

Notre candidat venait de rencontrer les salariés de Cotelle à Rillieux, la dernière usine française de javel, que Colgate-Palmolive veut fermer, sacrifiant ainsi 104 emplois alors que l’activité a augmenté de 130 % pendant la crise Covid.

Il appelait l’assistance à reprendre la main, comme les Français voulaient le faire en 2005, en rejetant le TCE qui les privait de leurs droits au profit du capital européen et mondialisé, un Non massif dans les quartiers populaires avec plus de 70 % à Vénissieux.

Logement, isolation et coût de l’énergie, politique agricole et alimentation, pollution environnementale alors que des habitants sont confrontés aux polluants éternels dans l’eau et la terre, mobilité, transports en commun et ZFE, le débat s’installait entre la salle et les candidats, les uns posant des questions et témoignant de leurs expériences, les autres apportant à plusieurs voix leurs réponses. Une formule plébiscitée par les participants !

Guillaume Dumoulin, militant syndicaliste, insistait sur la nécessité des luttes sociales pour reprendre la main à l’entreprise sur les logiques patronales. Amar Bellal appelant : « Si vous voulez faire quelque chose pour le climat, syndiquez-vous ! Il faut que les salariés prennent la main sur les décisions des entreprises. »

En conclusion, Léon Deffontaines portait la colère populaire contre une Union européenne entièrement construite pour les profits des entreprises dans la mise en concurrence des salariés, mais aussi en France contre ce «gouvernement des riches» qui attaque les salaires, les indemnités chômage, le logement social, les communes... Et concluait en appelant à s’organiser sans tarder pour gagner les votes un à un dans une élection où l’abstention domine.

Un lancement de campagne réussi !

Marie-Christine Burricand

membre du Comité exécutif national

Article publié dans CommunisteS, n°991, 10 avril 2O24.