ZFE : assez d’inaction, il faut des moyens !

Publié le 12 juillet 2023

Le gouvernement vient d’organiser un grand Comité Interministériel sur les ZFE pour ne … rien annoncer. 40 000 morts par an du fait de la pollution de l’air, et le gouvernement ne change rien à son dispositif complètement inapplicable. Il souligne juste qu’en l’état la loi n’impose aucune mesure à prendre dans 38 métropoles. Et ne propose rien pour les 5 autres où les seuils sont dépassés.

Les différents rapports rédigés ces dernières semaines présentent pourtant des pistes : forte augmentation du budget de la prime à la conversion, extension des aides aux véhicules d’occasion Crit’Air 1 et 2. Les communistes se réjouissent de ces propositions qui vont dans le même sens que les propositions de Fabien Roussel lors de la présidentielle.

Pour le PCF il y a urgence. Il y a urgence à réduire la pollution, et à prendre des mesures qui permettent la mise en place des ZFE sans assigner à résidence les ménages les plus pauvres. Il faut une prime à la conversion allant jusqu’à 10 000 euros, et un budget d’au moins 3 milliards par an. Il faut élargir l’aide aux véhicules d’occasion de Crit’Air 1 et 2, pour que les Français puissent acheter des voitures moins polluantes à un prix abordable, et qui soient disponibles en grand nombre.

La vision de l’Etat n’est pas politique mais réglementaire. L’Etat est obsédé par le seul fait de ne pas payer des amendes pour dépassement des seuils européens de pollution de l’air, alors qu’ils sont bien inférieurs aux seuils recommandés par l’OMS.

Sans moyens, la qualité de l’air ne s’améliorera pas, et c’est une catastrophe sanitaire. Le PCF propose une augmentation du malus automobile au poids pour apporter des financements conséquents et inciter à l’achat de véhicules moins lourds donc moins polluants.

Le PCF propose également de traiter les émissions de particules fines émises par le freinage (40% des émissions totales, les ZFE ne traitant que les particules émises par les moteurs, soit seulement 40%). Un financement de 500 euros par véhicule pour installer des systèmes d’aspiration de particules fines sur les véhicules déjà en circulation permettrait une avancée importante pour la qualité de l’air.

Pourquoi l’Etat ne fait-il rien contre ces particules issues du freinage ? Peut-être par ce que les grosses voitures neuves des plus riches en émettent plus. Alors que comme par hasard il cible avant les pollutions émises par les vieilles voitures, qui appartiennent beaucoup plus aux classes populaires. L’Etat doit aussi s’attaquer aux particules émises par les riches, pas seulement à celles émises par les classes populaires.

 

12 juillet 2023
Parti communiste français