Le Maroc réprime dans le silence au Sahara Occidental

Depuis la reprise du conflit armé le 13 novembre et le rebutant marchandage entre D. Trump, B. Netanyahou et Mohamed VI, l’armée et la police marocaines ont accentué leur violente répression contre les journalistes, les défenseurs des droits et les civils sahraouis des territoires occupés notamment à Laâyoune et Boujdour.

Récemment, deux militantes, Soltana et El Ouara Khaya, ont été sauvagement agressées et assignées à résidence avec leur famille. Partout les violations des droits humains se multiplient d’autant plus facilement que la France, au Conseil de sécurité, s’est opposée ces dernières années à une extension des prérogatives de la mission de l’ONU dans ce registre.

Rabat planifie aussi insidieusement la détérioration des conditions de détentions des prisonniers politiques : isolement, menaces, intimidations, privation de visite depuis un an en violation de toutes les règles internationales. Une grève de la faim a été lancée par les membres du groupe Gdeim Izik incarcérés depuis dix ans dont Mohamed Lamin Haddi afin de protester contre cette situation.

Alors que la question de l’autodétermination du Sahara Occidental revient sur le devant de la scène, Paris bloque toujours l’organisation d’un référendum prévu par les Nations unies et ferme les yeux sur les crimes commis contre les droits humains.

Alors que nous célébrerons le 27 février la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique, il n’y aura pas de solution au conflit sans respect du droit international. La France serait bien inspirée d’en tenir compte.

Le Parti communiste français (PCF) exprime sa solidarité avec le peuple sahraoui et le Front Polisario.

Pascal Torre
responsable-adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient