100 ans de jeunes communistes et tant d’années d’avenir !

Au sortir de la boucherie de la première guerre mondiale, les jeunes socialistes se réunissent en congrès à la salle de la Bellevilloise le 31 octobre 1920 pour prendre position sur l’adhésion à l’international communiste des jeunes. A une écrasante majorité les jeunes socialistes décident d’adhérer à l'international communiste des jeunes. Les jeunesses socialistes sont mortes ; les jeunesses communistes sont nées.

Les valeurs qui ont animé les jeunes de 1920 sont les mêmes qui ont continuées d’animer les jeunes communistes à travers l’histoire. La paix entre les peuples d’abord, alors que la première guerre mondiale a sacrifié la vie de nombreux jeunes au nom des intérêts capitalistes c’est la première exigence des jeunes communistes. Dès 1923 ils luttent contre l’invasion de la Ruhr, méritant leur nom “d’avant-garde” ils s’organisent pour la première fois en lien avec les jeunes allemands. Deux années plus tard ils prouvent de nouveau leur avance : en organisant la première campagne contre le colonialisme. Puis viendra le temps de l’action directe : d’abord en Espagne en 1936. De nombreux jeunes communistes fort de leur expérience militaire seront les premiers à créer les réseaux de résistance. C’est le cas de Marcel Clouet : combattant républicain, un des instigateur du premier acte de résistance en France. A son image ce sont des milliers de jeunes communistes qui seront acteurs et actrices d’une lutte acharnée contre le nazisme, beaucoup y laisseront leurs vies. Cette exigence absolue de fraternité des peuples conduira après la seconde guerre mondiale à la création de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique qui a vocation à réunir les organisations de jeunes progressistes et porteuses de paix partout dans le monde - aujourd’hui toujours active. Ce ne sera malheureusement pas la dernière lutte pour la paix des jeunes communistes. S’en suivront le grand combat pour la paix et contre le colonialisme en Algérie où là aussi les jeunes sont envoyés en première ligne contre un ennemi qui est en réalité un frère de lutte. Le Vietnam, l’Indochine, l’Irak tant de moment où les JC ont cité Jacques Prévert muni d’un badge “Quelle connerie la Guerre”. C’est aussi l’exigence de la paix qui pousse à refuser toutes divisions entre les peuples : parmi elles l’apartheid ou l'emprisonnement d’Angela Davis ont constitués deux moment où porté par les jeunes communistes la lutte anti-raciste à pris de l’ampleur. La lutte contre la guerre, le colonialisme et le racisme a aujourd’hui un visage : celui de la Palestine et les jeunes communistes continuent ce combat.   

Les valeurs qui continuent d’animer les jeunes communistes à travers un siècle d’histoire sont évidemment celle du progrès et de la lutte contre le capitalisme. Il suffit de feuilleter l’Avant Garde (Le journal des JC lui aussi centenaire) pour voir les préavis de grève dans les usines et les exigences qui les déclenchent dans les premières décennies de la JC. Cette exigence ne faiblit jamais même pendant la seconde guerre où les jeunes continuent de réclamer des droits pour leurs travail et leurs loisirs. Ces exigences prendront toutes leurs places lors des années cinquantes avec les luttes de l’UJRF : salaire égal pour les jeunes, réduction du temps de travail sont des priorités. Mais aussi sur le terrain social : création de piscine municipales, de lieux de loisirs pour les jeunes, droit de vote à 18ans etc. Les jeunes communistes sont alors majoritairement à l’image des jeunes du pays des jeunes travailleurs. Ils sont de toutes les mobilisations sociales. Mai 68 n’y échappe pas, les JC ont l’avantage d’être présents dans tout le territoire et bien que l’histoire ne l’a pas retenue après les grèves de mai, le nombre d’adhérent.e.s connaît une très forte augmentation. Les années qui suivent vont être un moment de grand changement dans la forme de la jeunesse : le lycée et l’université se démocratisent. Le MJCF va alors intensifier ces luttes pour le droit à une éducation de qualité : la lutte contre la loi Devaquet en est un symbole. Sans oublier les combats pour un emploi digne, les années 80 sont les débuts de l’ultra libéralisme et avec des contrats spéciaux pour les jeunes comme l’intérim. En 2006 c’est de nouveau un contrat jeune qui va mobiliser le MJCF : le CPE, une lutte victorieuse. L’année précédente, la réforme fillon du lycée va mettre la aussi les jeunes en mouvement. Les crises du capitalisme s’enchaînent et le libéralisme continue de privatiser toutes les sphère de nos vies. A cette image de 2005-2006, aujourd’hui les jeunes doivent lutter de front pour obtenir une éducation qu’ils choisissent et de qualité et un emploi digne qui permettent de construire sa vie.

Ces cent ans de combats très rapidement résumé montrent bien que les jeunes qui ont créer les jeunes communistes ont bien eu raison. Ils ont ainsi donné vie à cent ans de lutte pour la paix, l’égalité, la justice : le communisme. Plus encore, nous affirmons jeunes communistes de 2020 que ce centenaire n’est que le début de la lutte.

L’avenir des jeunes a rarement été aussi mis à mal. les crises sociales, scolaire, sanitaire et économiques est en train de sacrifier toute une génération. Le MJCF refuse qu’en plus d’être sacrifiée nous soyons la génération résignée. La jeunesse d’aujourd’hui à plus que jamais besoin d’espoir, d’un chemin vers un monde et une vie libre, épanouissante et fraternelle. Cette voie, le MJCF est prêt à à la construire avec l’ensemble des jeunes. Les jeunes communistes seront présents et continueront d’être comme, le meilleur outil pour faire entendre leur voix et aller vers les lendemains qui chantent.

Clémentine Le Duey, coordinatrice nationale du MJCF à la vie des départements.