1er mai : la fête internationale des travailleurs

Dans la plupart des pays du monde, le 1er Mai est célébrée la fête internationale des travailleurs. Dans toute la France, les communistes préparent cette journée qui n’est pas qu’un symbole pour celles et ceux qui portent une liste aux prochaines élections européennes composées pour moitié de travailleuses et travailleurs et souhaitent faire élire la première ouvrière députée européenne. Les communistes seront dans toutes les manifestations et présent·e·s dans des milliers de points de vente du célèbre muguet des travailleurs, et porte-bonheur assuré !

Mais pourquoi le 1er mai ?

En 1886, un 1er mai, à Chicago, les syndicats appellent à une grande manifestation pour réclamer la journée de huit heures de travail. Le 1er mai était traditionnellement, dans le pays, le “moving day”, jour où les entreprises américaines faisaient la clôture de leurs comptes. Plus de 300 000 travailleurs descendent dans la rue. La manifestation se prolonge les jours suivants et reste dans les mémoires.

L’affaire marque les esprits au point qu’en 1889, la IIe Internationale socialiste - réunie à Paris à l’occasion du centenaire de la Révolution française - choisit cette date du 1er mai pour en faire une journée de manifestation pour réduire la journée de travail à 8 heures. Dès le 1er mai 1890, la fête du travail est célébrée dans de nombreux pays. Lors des défilés, les manifestants arborent un triangle rouge symbolisant leur triple revendication : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. La France connaîtra un 1er mai sanglant en 1891 lors d’une manifestation à Fourmies. Les forces de l’ordre tirant sur la foule ont tué une jeune femme.

Comment le 1er mai est-il devenu un jour férié en France ?

Le combat pour la journée de travail de 8 heures en France a duré longtemps. Elle a été ratifiée par le Sénat le 23 avril 1919. Pour célébrer l’événement, le 1er mai 1919 est déclaré journée chômée. Mais il n’est pas question alors que cela soit ainsi chaque année. Mais dans les années qui suivent, le 1er mai s’impose peu à peu comme un rendez-vous ouvrier, un jour de cortèges. L’occasion de mettre en avant une revendication, une lutte, la solidarité internationale... C’est en 1947 que ce jour chômé sera payé.

Le 1er Mai, un des grands rendez-vous des communistes chaque année et cette année en particulier.

Depuis des dizaines d’années, les communistes ont créé une tradition en vendant à leurs voisin·ne·s, à leurs collègues le fameux muguet. C’est « un stress » heureux pour préparer minutieusement les commandes, la table avec ses affiches, appeler les camarades, se lever tôt pour réserver le bon emplacement. Mais c’est aussi l’occasion de pouvoir faire progresser la souscription pour financer notre campagne, distribuer le 4-pages à côté de la boulangerie, du tabac PMU…, de pouvoir remettre des cartes à des camarades que l’on voit rarement, faire signer l’appel à voter et pourquoi pas de proposer l’adhésion… Bref ce 1er Mai est un incontournable de la proximité des communistes. Un moment convivial de partages, de multiples discussions, et de visibilité. Un 1er Mai des travailleuses et des travailleurs. 

Denis Rondepierre, trésorier du Conseil national.