Égalité au boulot !-- Propositions du PCF en faveur de l’égalité professionnelle

Le 6 mars dernier, se tenait un meeting du PCF sur l'égalité professionnelle femmes-hommes. L'occasion de revenir sur les propositions que nous portons en la matière.

Retrouvez ici nos matériels.

 

1. Égalité dans l’emploi

Rendre concrète l’égalité de rémunération à compétences, fonctions et travail égaux.

Revaloriser les salaires des emplois précaires dans lesquels les femmes sont fortement représentées.

Mettre fin aux propos et attitudes sexistes au travail.

Dégenrer les rôles et missions professionnelles, placer le féminin sur un pied d’égalité avec le masculin.

Rendre visible et valoriser les femmes, le travail des femmes et la voix des femmes dans le travail à l’égal des hommes (temps de parole, reconnaissance et valorisation du travail, taches à réaliser).

Mettre fin aux discriminations sexistes envers les femmes et penser ces discriminations de genre conjointement avec les discriminations liées à l’âge, à l’origine, à l’appartenance vraie ou supposée à une ethnie, une nation ou une prétendue race (cf. rapport du défenseur des Droits), à l’orientation sexuelle, au handicap…

Lutter contre le temps partiel non choisi.

Permettre les évolutions professionnelles à l’égal des hommes, briser le plafond de verre des femmes et assurer la représentation des femmes à tous les niveaux de la hiérarchie et à toutes les fonctions.

Mettre fin aux discriminations relatives à la maternité et parentalité.

Articuler égalité professionnelle et égalité au foyer (meilleure répartition des tâches domestiques).

Travailler la mesure et la mise en visibilité des inégalités dans l’emploi.

 

2. Droits des femmes dans l’emploi

Mettre le droit au service de l’application et de la défense du principe de l’égalité dans l’emploi et notamment de l’égalité de rémunération.

Le droit au service de la lutte contre les discriminations de genre à l’embauche.

Parité et représentativité au service de l’égalité professionnelle.

Défendre les droits des femmes dans le travail, notamment les droits des femmes étrangères et femmes présentes dans les emplois les plus précaires.

Assurer un système juridique qui protège les femmes des violences et harcèlements sexistes et sexuels au travail.

Mettre la négociation collective au service de l’égalité professionnelle.

Mettre la mobilisation collective (syndicats et commissions femmes – mixité des organisations syndicales) au service des droits des femmes dans l’emploi.

Penser un régime de droits sociaux au prisme du genre.

Penser un régime de retraite au prisme du genre.

 

3. Insertion professionnelle des femmes

Travailler la levée des freins à l’insertion professionnelle : niveau de langue, garde d’enfants, tâches domestiques, accès à l’hébergement notamment.

Développer des dispositifs d’accompagnement des femmes dans l’insertion professionnelle, notamment pour celles les plus éloignées de l’emploi en situation de précarité, et/ou les moins scolarisé·e·s.

Faciliter l’accès à la formation à tous les âges et niveaux de qualification.

Aller vers les femmes les plus éloignées de l’emploi, et notamment les femmes victimes de violences, les femmes à la rue et les femmes étrangères en situation de précarité.

Dégenrer les processus de recrutement et lutter contre les discriminations à l’embauche des femmes, et à plus forte raison des femmes de plus de 45 ans, des femmes étrangères et des femmes handicapées.

Travail domestique, parentalité, manque de confiance en soi… lutter contre les freins à l’insertion professionnelle des femmes. À ces freins s’ajoutent des discriminations à l’embauche affectant spécifiquement les femmes, notamment l’état de grossesse réel, supposé ou anticipé. Si ces freins et discriminations de genre dans l’accès à l’emploi touchent toutes les femmes parce qu’elles sont femmes, elles ne les touchent pas toutes de la même façon, selon leur niveau de qualification, statut social, situation de famille, âge, origine, situation de handicap...

 

4. Mixité et orientation professionnelle

Déconstruire les stéréotypes de genre et représentations genrées des métiers.

Construire une éducation non sexiste.

Travailler l’orientation et l’ambition professionnelle auprès des jeunes filles et notamment des jeunes filles issues de milieux populaires.

Travailler l’orientation de jeunes filles et femmes auprès des enseignant·e·s, des conseiller·e·s d’orientation, des intermédiaires de l’emploi, notamment ceux et celles intervenant auprès des jeunes filles issues de milieux populaires.

Communiquer auprès des femmes et des jeunes filles sur des métiers traditionnellement masculins et/ou difficilement accessibles aux femmes.

Faciliter l’accès des femmes à des métiers traditionnellement masculins et/ou difficilement accessibles aux femmes, et notamment ceux relatifs aux sciences et à la technique.

Féminisation des métiers et secteurs dits masculins et place des femmes dans ces secteurs (informatique, sciences durs, création, sport…).

Questionner et revaloriser les emplois et le travail dits féminins (« care », services à la personne notamment).

 

5. Valorisation et requalification du travail des femmes

Le travail des femmes continue d’être dévalorisé et disqualifié : les métiers à dominante féminine ou requérant des compétences dites féminines (dont le care est un exemple) sont moins bien cotés et plus précaires que les secteurs professionnels à dominante masculine. Les femmes sont souvent assignées à des taches stéréotypées, leurs compétences mal exploitées et leurs voix peu entendues, voire raillées. L’héritage même du travail des femmes (matrimoine) peine à traverser le temps et à faire l’objet d’un enjeu de mémoire, contrairement à celui des hommes. Ainsi, la valorisation et la requalification du féminin et de la place des femmes dans le travail est un enjeu majeur de l’égalité professionnelle.

Extraits du rapport d’Hélène Bidard devant le CEN du 2 mars.