#Parcoursup Moins de 50 % de réussite en licence !

Un classement des universités par taux de réussite à la sortie de la licence a été publié par le site l’Étudiant. Ces informations, tirées du site du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, montrent des taux de réussite n’allant pas au-delà de 50 %.

La première université de ce classement, l’université d’Angers, n’a même pas de quoi se vanter avec un taux à 49,9 % de réussite. Ces chiffres sont catastrophiques, et malgré ce constat le gouvernement reste inactif face à l’échec des étudiants et des étudiantes, donc de la société. Peu de temps avant, Emmanuel Macron, à la clôture du congrès de France Université, faisait porter la responsabilité entière de cet échec sur les épaules des étudiants et des étudiantes, et ne mettait en avant que des projets libéraux pour l’université. L’échec à l’université n’est pas de la responsabilité des étudiants et des étudiantes mais d’un gouvernement qui les a abandonnés.

L’autonomie budgétaire des universités engendre de profondes inégalités et donc de réussite selon les établissements. Ensuite, Parcoursup est un système injuste qui remet entre les mains d’un algorithme l’avenir des jeunes et les pousse dans des filières qui ne les intéressent pas. L’orientation des jeunes et donc des travailleurs et travailleuses de demain devrait être la priorité du gouvernement, et pourtant les lycéens et les lycéennes se retrouvent bien seuls dans leur choix et face à l’algorithme Parcoursup.

Le baccalauréat doit être le seul passeport pour accéder à l’université. L’égalité doit être mise au centre avec un investissement massif dans l’enseignement supérieur. Chaque étudiant et étudiante doit avoir accès à une université de qualité et de proximité, quelle que soit l’université dans laquelle il ou elle étudie. Les services d’orientations doivent être des services publics avec des moyens alloués pour pouvoir accompagner chaque jeune dans leur projet.

Ensuite, il ne faut pas perdre de vue que les conditions de la vie étudiante se sont considérablement dégradées et que la précarité est source d’échec. Étudiants et étudiantes vivant dans leur voiture, dans des campings, dans des cités-universitaires insalubres ; banques alimentaires, salariat étudiant…, comment peut-on laisser des milliers d’étudiants et d’étudiantes étudier dans ces conditions. Face à cette situation, un revenu étudiant au-dessus du seuil de pauvreté doit être mis en place afin de permettre à chaque étudiant et étudiante de pouvoir vivre et étudier dans les meilleures conditions afin d’avoir la jeunesse la mieux formée pour répondre aux défis de demain.

L’UEC appelle à signer la pétition : stopparcoursup.org et à s’organiser contre la sélection. Ensuite, c’est Fabien Roussel, le seul candidat qui propose de supprimer définitivement Parcoursup et de façon intelligente : mise en place d’un revenu pour les étudiants et les étudiantes, investissement massif dans l’ESR : construction d’universités, embauche et formation d’enseignants.

Léna Raud, coordinatrice nationale de l’UEC à la Vie des secteurs