Algérie : Le peuple algérien doit décider de son avenir

L'Algérie connaît depuis le 22 février les plus grandes manifestations populaires de son histoire.

Près de dix millions de personnes se sont rassemblées avec la volonté de construire un nouvel avenir pour leur pays et de bouleverser radicalement tout scénario écrit d'avance en démystifiant ce pouvoir, en contraignant le président Abdelaziz Bouteflika à la démission ce 2 avril.

Cette révolution pacifique nationale a sidéré l'improvisation confondante de tous les cercles du pouvoir.

Une nouvelle séquence débute, porteuse d'espoirs et d'interrogations. Les tensions entre les pôles du pouvoirs : le « clan » présidentiel, l'armée et les affairistes, s'expriment de manière ambiguë afin de pérenniser le régime. Le pouvoir tente ainsi de gagner du temps en espérant un essoufflement du mouvement.

De toute évidence, les contradictions politiques ne sont pas arrivées à leur terme car le départ de Bouteflika n'efface en rien la colère et l'exigence fondamentale du mouvement populaire : la rupture totale avec le système en place.

Le peuple algérien n'entend pas voir les tenants de l'ordre ancien gérer la transition et aspire, par la mobilisation et la volonté de débattre, à écrire lui-même les voies d'un processus pacifique de transition permettant une alternative qui allie progrès social, démocratie et liberté.

Le PCF salue chaleureusement le mouvement populaire algérien et lui exprime sa totale solidarité.