Anne Sylvestre nous quitte. Nous sommes envahis de tristesse (Pierre Dharréville - PCF)

Anne Sylvestre nous quitte quelques semaines après Juliette Gréco et nous voici une fois de plus envahis de tristesse.

Ecrivant ses propres chansons avec talent et sensibilité, elle a investi des thèmes laissés dans l'ombre, posant le féminisme en textes et en chansons, affrontant les préjugés et la bêtise. A la manière de Prévert, elle sût chanter l'enfance sans jamais infantiliser les minots.

Elle fût aussi parmi les premières indépendantes du disque, mettant son travail à l'abri des pressions d'un marché peu soucieux de sa singularité.

 

Anne Sylvestre nous laisse une œuvre monumentale par son volume et la profondeur du propos. Elle était devenue une conscience, un abri pour une génération de jeunes chanteurs et chanteuses auxquels elle prodiguait conseils et affection. Puissent sa hauteur de vue et son impertinence irriguer pour longtemps notre chanson francophone.

 

Pierre Dharréville, Responsable de la commission Culture au PCF, député des Bouches-du-Rhône,