Bridgeston : Fabien Roussel et Cathy Apourceau-Poly écrivent à l’ambassadeur du Japon

Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF, et Cathy Apourceau-Poly, sénatrice du Pas-de-Calais, ont adressé un courrier ce jour à Monsieur IHARA Junichi, ambassadeur du Japon en France à propos de la situation de Bridgeston à Béthune.

« Monsieur l'Ambassadeur,

Comme vous le savez, la direction de Bridgestone Europe vient d'annoncer la fermeture prochaine de son unique usine française, située à Béthune, dans les Hauts-de-France. Unanimement qualifiée d'inadmissible, du gouvernement français aux salariés en passant par les élus, cette décision résulte d'un choix délibéré du groupe. En investissant massivement dans les usines de Pologne et de Hongrie, au détriment du site français, Bridgestone Europe a en effet organisé, depuis plusieurs années, une concurrence déloyale au sein de ses propres unités. Et c'est au nom d'une surcapacité de production sciemment programmée qu'elle fait maintenant tomber le couperet sur une région déjà durement touchée par la crise.

Il est encore possible de revenir sur cette décision injuste. Le gouvernement français a exprimé sa volonté de participer à des investissements permettant la poursuite de l’activité.

C'est dans cet esprit que nous souhaiterions l’intervention du gouvernement japonais auprès des actionnaires-dirigeants de Bridgestone Corporation.

Les nations ont intérêt, nous le croyons, à travailler ensemble pour préserver leurs intérêts mutuels, plutôt que de laisser se développer des logiques aussi néfastes, hors de tout contrôle.

Au nom des relations d'amitié, de coopération et de confiance qui unissent depuis longtemps nos deux pays, comme vous le soulignez si justement dans votre message de prise de fonctions, agissons de concert en direction du groupe Bridgestone pour le faire revenir sur une décision aux conséquences sociales et économiques dévastatrices pour la France.

A toutes fins utiles, je vous adresse les coordonnées de mon collaborateur parlementaire, avec lequel vos services pourront prendre attache pour l'organisation d'un rendez-vous.

Dans l'attente de votre réponse, et en vous remerciant pour l'attention portée à la présente, je vous prie de recevoir, Monsieur l'Ambassadeur, l'assurance de notre haute considération. »

 

Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF,

Cathy Apourceau-Poly, sénatrice du Pas-de-Calais.