Conforama : le plan social est illégitime (Fabien Roussel - PCF)

L’enseigne Conforama, numéro 3 français de l’ameublement, a présenté mardi 2 juillet son plan social au comité central d’entreprise. La direction prévoit la fermeture de 32 magasins, 1900 postes sont menacés. Cette entreprise est victime depuis plusieurs années de la concurrence de la vente par internet dans le secteur de l’ameublement mais également des logiques de rentabilité financière qui régissent le capitalisme.

Les difficultés du groupe sud-africain Steinhoff, propriétaire de Conforama, expliquent en large partie les annonces de licenciements. L’arrivée à la tête de l’entreprise, en avril dernier, d’un duo patronal connu pour ses états de service dans le licenciement de centaines de salarié-es laissait présager de la stratégie de Steinhoff : « restructurer » Conforama à coups de plans de licenciements afin de mieux revendre l’entreprise.

Pourtant Conforama est un groupe affichant un résultat de plus de 190 millions d’euros en 2018, à tel point qu’un rapprochement avec son principal concurrent est envisagé.

Le PCF affirme son soutien total aux salarié-es de Conforama victimes de la violence sociale du capitalisme financiarisé. Il soutient les actions de grève lancées par leurs organisations syndicales.

Il appelle l’État à prendre des mesures fortes pour empêcher le drame social qui se déroule dans ce groupe, d’aller à son terme. Les gouvernements successifs ont déjà versé 120 millions de cadeaux fiscaux à Conforama au titre du CICE, il est scandaleux et innaceptable que l’argent public finance des entreprises qui licencient afin de satisfaire aux seules exigences des marchés financiers.

 

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord