Le PCF appelle à participer à la MARCHE ADAMA III, le 20 juillet 2019

Une marche pour demander justice et vérité sur la mort d'Adama Traoré, et pour soutenir sa famille engagée depuis trois ans dans ce combat, est organisée ce 20 juillet à Beaumont-sur-Oise. Elle sera aussi l'occasion de dénoncer toutes les violences policières et d'être solidaires des familles des victimes. Le Parti communiste français apporte, dans ce cadre, son plein soutien à Assa Traoré, qui anime avec ténacité le Comité Adama.

 

L'enquête est aujourd'hui relancée, du fait des résultats de l'enquête indépendante rendus publics en mars dernier. Aucun doute n'est aujourd'hui permis : Adama Traoré n'est mort d'aucune maladie, il a été asphyxié sous le poids de trois gendarmes.

 

La police incarne la force de la loi et elle a pour mission de faire respecter les valeurs de la République. À ce titre, son action est inséparable du respect des droits et libertés, sous le contrôle indépendant de la justice.

 

La France a aujourd'hui besoin d'une police républicaine, agissant au plus près des citoyennes et citoyens, dotée d'une formation de qualité, disposant des moyens et des effectifs nécessaires à sa mission, gardienne de la paix publique et n'ayant pas à obéir à une politique du chiffre et du tout-répressif. C'est loin d'être le cas.

 

Ces derniers mois, les violences policières se sont multipliées, tout comme les contrôles au faciès. C'est le gouvernement, et tout particulièrement le ministre de l'Intérieur, qui portent l'entière responsabilité de cette situation. Leurs surenchères sécuritaires ont contribué à la dégradation de la confiance entre la police et la population, en particulier dans les quartiers populaires.

 

Il est urgent de se mobiliser pour dire stop. Pour interdire, comme cela se fait dans des pays voisins, des techniques d'immobilisation pouvant s'avérer mortelles. Et pour soumettre le recours des armes à feu à des conditions strictes, alors qu'une récente note de l'IGPN vient de constater que leur utilisation est en nette hausse, conséquence manifeste de l'assouplissement des règles relatives à la légitime défense.

 

Quel que soit le quartier où il vit, la couleur de sa peau ou le pays d'origine de ses parents, chaque citoyen, chaque citoyenne est en droit d'exiger la justice, le respect, la dignité, l'égalité de considération et de traitement.