Nouvelle Commission Européenne : petits arrangements entre amis libéraux

La nouvelle Commission Européenne vient d’être officiellement élue hier à Strasbourg par une majorité de députés de droite, libéraux (macronistes) et socialistes. Alors que partout en Europe les peuples se mobilisent pour la justice sociale et climatique, pour la démocratie et contre la corruption, aucun sursaut démocratique ne transparaît dans la composition de la commission européenne.

La connivence entre les commissaires et les multinationales n’est pas nouvelle, mais la nouvelle Commission s’annonce être encore plus liée aux bourgeoisies européennes. La présidente de la Commission elle-même, la conservatrice allemande Ursula von der Leyen, a été l’objet d’une enquête dans son propre pays pour corruption et gaspillage d’argent public. Quant au commissaire français au Marché intérieur, Programme spatial et Industrie militaire, Thierry Breton, il possédait jusqu’à il y a quelques semaines 45 millions euros d’actions dans l’informatique, la défense et la sécurité. Au total, un tiers des nouveaux commissaires ont des liens directs avec le monde de la finance.

Sur le fond, la feuille de route reste la même. La volonté affichée d’un « modèle d'économie sociale de marché à la hauteur des nouvelles ambitions d'aujourd'hui » masque mal la vieille recette : toujours plus de mise en concurrence pour les peuples, toujours plus de privilèges pour quelques-uns.

Le PCF dénonce ces « petits arrangements », entre amis, libéraux, conservateurs et socialistes qui ont permis la validation de la Commission Européenne et les liens structurels de celle-ci avec les lobbys et la finance.

Face à l’Europe de l’argent, il est plus que jamais temps de construire une alternative permettant la construction d’un espace de coopération et de développement mutuel entre les peuples et les nations libres, souveraines et associées. Les Français et les Européens pourront compter sur l’engagement permanent des communistes et de leurs alliés de gauche dans ce chemin.