Situation des hôpitaux : Un grand cafouillage d’Etat!

La mobilisation des personnels de l’hôpital public de ce jeudi 14 novembre a été exceptionnelle. Elle exprime la très grande souffrance des personnels soignants et leur attachement à trouver des solutions rapidement pour sauver l’hôpital public, revaloriser les métiers, réouvrir les lits, des unités de soins, des services d’urgence, des maternités, des hôpitaux de proximité.

De manière exceptionnelle, le Président de la République a tenu à réagir avant la fin de la manifestation pour annoncer un nouveau train de mesures, confirmant ainsi que sa ministre n’a pas su être à la hauteur jusqu’à maintenant.

Comment peut on en effet répondre aux besoins de l’hôpital public en poursuivant les politiques d’austérité et la baisse, année après année, du budget de la santé et de la Sécurité Sociale ?

Ces déclarations du chef de l’État ont percuté l’étude du Projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS) au sénat. Les sénateurs de tous bords ont décidé, sur initiative du groupe communiste, de suspendre ces travaux. Ils ont ensuite refusé de voter le volet "recettes" ! A cette heure, l’étude du PLFSS est bloquée. C’est inédit ! Mais compréhensible logique : car ce budget, contraint, réduit, sera remis en cause la semaine prochaine à l’issu du conseil des ministres par les nouvelles mesures du gouvernement .

Cette situation n'est pas seulement un grand cafouillage ou un bricolage d'État. C'est la démonstration que ce pouvoir ne parvient plus à imposer sa politique au pays.

Un an après le surgissement du mouvement des « Gilets jaunes », les Français ne sont pas en attente de « pédagogie » ou de « progressivité » dans la mise en œuvre des réformes. Ils supportent plus des choix budgétaires consistant à réduire la dépense publique, faire des cadeaux aux plus riches, alléger le capital. La colère grandit également dans le pays contre une réforme des retraites qui met à mal la sécurité sociale. Rien de tout cela ne permet de répondre à l'urgence sociale qui s'exprime depuis des mois !
Bien au contraire ces politiques aggravent les inégalités !

Ce gouvernement doit changer de politique, de dogme économique, desserrer les cordons de la bourse pour répondre aux besoins de notre pays. En matière de dépenses de santé, l’ONDAM exige une hausse d’au moins 4,5% au lieu des 2,2 annoncés : il faut ajouter 4 milliards d’euros pour répondre aux besoins de notre système de santé. C’est la seule issue pour s’en sortir.