Vélo : le gouvernement pédale toujours à 2 à l’heure

Les Français utilisent toujours plus le vélo. C’est une excellente nouvelle. Le développement de l’utilisation du vélo est excellent pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, excellent pour lutter contre la pollution de l’air, et excellent pour la lutte contre l’obésité et le surpoids. A plusieurs titres c’est une très bonne nouvelle pour l’environnement et la santé publique.

Mais malgré les progrès récents, la France est très en retard en termes de pratique du vélo par rapport à nombre d’autres pays européens.

A cela une raison simple : depuis des décennies on investit beaucoup trop peu pour le vélo. Et pour investir il faut des moyens. Le gouvernement se félicite de son plan vélo. Mais les montants engagés sont beaucoup trop limités. Les 43 millions débloqués en 2019 sont extrêmement insuffisants. Le gouvernement n’a même pas utilisé l’enveloppe de 50 millions annoncée : les procédures pour répondre à l’appel à projets lancé par l’Etat était tellement complexes que nombre de collectivités se sont découragées et n’ont pas déposé de dossiers de cofinancements. Comme si c’était fait exprès. 

Il faut investir beaucoup plus. Les communistes proposent depuis plusieurs années que l’Etat accorde chaque année 500 millions d’euros de co-financements à des projets vélo. De quoi créer une véritable dynamique d’investissements vélo dans tout le pays, et construire les réseaux cyclables que les Français attendent.

De nombreuses sources de financements peuvent être mobilisées comme l’augmentation de la taxe sur les bureaux, sur les parkings des hypermarchés, de la taxe d’aéroport, …

Il faut investir pour le vélo, pour sécuriser les itinéraires, pour développer le stationnement. La part des déplacements à vélo peut très rapidement être multipliée par 5. Ce serait extrêmement utile pour le climat et la santé publique. Le gouvernement doit arrêter de pédaler à 2 à l’heure.

 

Jacques Baudrier et Pierre Garzon

Animateurs du collectif mobilités du PCF