Algérie : Inique interdiction du rassemblement action jeunesse (RAJ)

Le tribunal administratif d’Alger a accédé le 13 octobre 2021 à la requête du ministre de l’Intérieur de procéder à la dissolution du RAJ (Rassemblement Action Jeunesse) au terme d’une procédure inéquitable.

Le RAJ mène depuis 28 ans la lutte pour la citoyenneté, la liberté et la démocratie en Algérie. Il a joué un rôle de premier plan dans le mouvement pacifiste de contestation du Hirak pour exiger des changements démocratiques et sociaux. Déjà onze de ses dirigeants se sont retrouvés derrière les barreaux dont leur président Abdelouahab Fersaoui.

De toute évidence, ce pouvoir prédateur et corrompu est déterminé à durcir la répression contre les acquis démocratiques, les partis d’opposition et les associations de la société civile.

Se sachant illégitime et honni par la population, il poursuit les emprisonnements de journalistes et des défenseurs des droits humains dont Hassan Bouras. Près de 200 d’entre eux sont actuellement incarcérés.

Le Mouvement Démocratique et Social (MDS), qui a joué un rôle majeur dans le Hirak, est aussi dans le collimateur. Son coordonnateur Fathi Ghares et un autre membre de la direction Ouahid Benhella ont été arrêtés et des menaces d’interdiction pèsent également sur cette formation.

Les communistes expriment leur solidarité avec le peuple algérien et condamnent ces décisions liberticides. Ils appellent à la levée de ces interdictions et à la libération des prisonniers. Ce despotisme du pouvoir n’endiguera pas la détermination des militants du Hirak pour se débarrasser de ce « système » et engager une véritable rupture.

Pascal Torre
responsable adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient