Algérie : Liberté pour les militant-e-s du Hirak emprisonné-e-s et menacé-e-s de mort !

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La répression contre les militant-e-s du Hirak et les formations politiques algériennes, qui y ont participé ou l'ont soutenu, connaît un véritable déchaînement.

À ce jour, même si les données varient, on compte 272 détenus qui font l’objet de détentions arbitraires et qui subissent de mauvais traitements voire des tortures. Voici quelques jours à peine, le directeur de Radio M et de Maghreb Emergent, Ihsane El Kadi, était condamné à six mois de prison pour « délit d’opinion ». L’inquiétude est immense chez les journalistes algériens car il n’existe pratiquement plus d’espaces médiatiques libres.

La brutalité des autorités a encore franchi un stade depuis la mort en détention de militants du Hirak. Ils sont, à ce jour, trois à avoir trouvé la mort : Mohamed Tamalt, Kamel Eddine Fekhar et Hakim Debbazi. Ce dernier, âgé de 55 ans et père de trois enfants, était poursuivi pour une publication sur les réseaux sociaux, et sa demande de mise en liberté pour raisons de santé avait été rejetée.

Le régime politico-militaire du président Abdelmadjid Tebboune tente par la brutalité d’étouffer le mouvement politique et social qui exigeait dignité, justice et démocratie en Algérie, et rejetait une classe dirigeante prédatrice et corrompue. Ce pouvoir essaie également de ressusciter le clivage des années 1990 qualifiant de « terroristes » tous les opposants au régime. Pour autant, les braises sont loin d’être éteintes car aucun des problèmes fondamentaux de la société algérienne n’a été résolu.

Les communistes français, solidaires de la lutte du peuple, appellent à une libération immédiate de tous les militants du Hirak emprisonné-e-s et, de fait, menacés de mort.

Pascal Torre
responsable-adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient