Roch-o et ses pairs

Macron vient de nommer le nouveau patron du CSA, un certain Roch-Olivier Maistre. 

Voici ce dernier, par le seul fait du prince, et sans la moindre consultation des élus, superviseur de l’audiovisuel jusqu’en 2025. C’est qui ce monsieur ? Un ancien collaborateur de François Léotard rue de Valois, longtemps conseiller de Jacques Chirac à l’Élysée, puis haut gradé de la Cour des comptes. Récemment on le retrouve dans le staff d’Alain Juppé « pour élaborer son programme présidentiel ». Las, Juppé sombre. Mais notre homme persévère si on en croit cette indiscrétion du Figaro : « Il n’était pas officiellement dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron mais il s’est tout de même rendu disponible après le retrait du maire de Bordeaux. »

Il s’est rendu disponible... Qu’en termes quasi galants ces choses-là sont dites. Bref, un petit marquis bien installé dans le sérail, assez déterminé côté carrière mais assez souple côté convictions comme on en trouve en pagaille dans l’entourage macronien. Il paraît que ses intimes l’appellent « Roch-O ». Après « Rocco et ses frères » (Visconti, 1961), voici Roch-O et ses pairs (Macron, 2019). Le niveau baisse. Roch-O ouvrira-t-il une nouvelle page de l’histoire de l’audiovisuel public, enfin pluraliste, démocratique, citoyen ? Allez savoir pourquoi, mais on a là-dessus comme un petit doute.