Lariboisière : "La crise de l’hôpital public doit être au cœur du grand débat national" (Cécile Cukierman - PCF)

Selon l’enquête interne, le décès survenu à l’hôpital Lariboisière à Paris en décembre dernier résulte du manque de moyens humains et financiers.

Ce drame nous montre, s’il le fallait encore, les conséquences et la dangerosité des politiques d’austérité appliquées depuis des années à l’hôpital public. En 2018, Emmanuel Macron exigeait près d’un milliard d’euros d’économies pour les hôpitaux publics (960 millions d’euros). Dans le budget 2019, ce sont désormais 650 millions d’euros supplémentaires.

Depuis des mois, personnels soignants, patient-es et élu-es ne cessent d’interpeller Emmanuel Macron sur la détérioration du service public de santé.

Pourtant les fermetures se succèdent. C’est le cas de la Maternité du Blanc (Indre), ou encore de celle de Creil (Oise), occasionnant protestations et démissions comme celle de Loïc Pen, chef des urgences de Creil, fin décembre.

Combien de décès, de démissions et de coups de gueules faudra-t-il encore pour que le gouvernement rompe avec cette politique mortifère ? Pour que ce drame de Lariboisière n’en appelle pas d’autres, nous formulons trois propositions :

  • - L’arrêt pur et simple des fermetures d’hôpitaux et de maternité,
  • - Un plan d’investissement d'1 milliard d’euros pour répondre aux besoins d’urgence,
  • - Une hausse immédiate des salaires des personnels soignants, et le paiement des heures supplémentaires qui leur sont dues.

Enfin, dans le cadre du grand débat national qui s’ouvre cette semaine, nous invitons tous les Français à défendre leur système public de santé à travers les cahiers de doléances.

 

Cécile Cukierman, porte-parole du PCF, sénatrice de la Loire