Les assises de l'écologie

L’événement que le Parti communiste français a organisé dans le cadre de la préparation de son congrès extraordinaire a pu surprendre. Il a pu étonner celles et ceux qui considèrent les communistes comme éloignés de l’écologie. Ce n’est pas le cas de toutes celles et tous ceux qui nous connaissent bien et suivent nos travaux. Car les communistes et leurs élu.e.s font vivre, dans ce domaine comme dans d’autres, la singularité de leur engagement, dénonçant, encore et toujours, ce que Marx avait mis en évidence il y a un siècle et demi : le capitalisme exploite avec la même férocité les hommes et la nature.

Or ce qui était vrai à l’époque reste d’actualité avec encore plus de violence. En effet, alors que les connaissances et les richesses accumulées pourraient permettre de résoudre bien des maux de notre temps, le fossé des inégalités et l’ampleur des atteintes à la nature n’ont jamais été aussi profonds. Le capitalisme, mondialisé et financiarisé, et son mode de production, provoque des dégâts humains et environnementaux considérables : perte dramatique de biodiversité, changements climatiques, pollutions diverses, gâchis industriels et financiers, scandales alimentaires, accidents industriels, ainsi que leurs incidences sur la santé humaine...

Nous devons stopper ce système avant la catastrophe pour l’humanité. C’est possible car ses victimes sont les 99%. L’égoïsme des 1% restants et leur mode de vie exclusivement tournés vers l’accumulation à court terme des profits a de quoi révolter. Leurs responsabilités sont immenses. Nous voulons les mettre en évidence. C’est pour cela que nous devons introduire un gros zeste de lutte de classe dans le cocktail écologique des communistes. Notre combat pour faire disparaître, dans un même mouvement, les inégalités sociales et environnemen- tales, prend dès lors tout son sens. C’est particulièrement vrai dans les quartiers populaires, là où sévit avec le plus de force la crise du capitalisme.

C’est vrai également à l’échelle de la planète. En effet, quel que soit l’origine des émissions de gaz à effet de serre, de l’exploitation irresponsable des ressources, demain ce sont tous les pays, tous les peuples, qui en subiront les conséquences néfastes, et en premier rang les plus pauvres, alors que ce sont eux qui ont le plus besoin d’un développement responsable.

Pour dépasser le capitalisme, il est incontournable d’amplifier les mobilisations pour inventer, dans les luttes et les rassemblements, un nouveau mode de production et de consommation respectueux du travail des femmes et des hommes, comme de la nature. C’est une question de dignité humaine déterminante. Par ailleurs, prélever beaucoup moins de ressources naturelles est une obligation

 

Introduction de Pierre Laurent aux Assises de l'écologie organisées par le PCF. 

 

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