Les premiers pas de l'agence de la biodiversité

Protéger la biodiversité une nécessité

En France, ce sont 9% des mammifères, 32% des oiseaux, 24% des reptiles ou encore 23% des amphibiens qui sont menacés de disparition d’après la liste rouge de l’Union internationale de la conservation de la nature. La création de l’Agence française pour la biodiversité est une bonne nouvelle.

La fusion de quatre organismes

Depuis le 1er janvier 2017, la France dispose d’une nouvelle agence nationale : l’Agence française pour la biodiversité (AFB). Avec 1 200 salariés répartis entre le Val-de-Marne, le Finistère, l’Hérault et de nombreuses antennes locales, l’AFB regroupe différentes institutions déjà existantes : l’Office national des eaux et des milieux aqua- tiques (ONEMA), l’Atelier technique des espaces naturels (ATEN), les Parc nationaux de France et l’Agence des aires marines protégées (AAMP).

Promesse de campagne de François Hollande et mesure emblématique de la loi pour la reconquête de la biodiversité (août 2016), ce nouvel établissement est placé sous la tutelle du ministère de l’Environnement, de l’énergie et de la Mer.

L’AFB poursuivra les missions des quatre struc- tures dont elle est issue tout en en menant de nouvelles : développement des connaissances, gestion des parcs marins, police de l’environne- ment, appui technique aux politiques publiques, formation des personnels des collectivités ou des acteurs économiques, inventaire de la biodiversité ou encore lutte contre les espèces envahissantes.

Un budget à l’étroit

Dotée d’un budget de 225 millions d’euros, issus de la simple addition des budgets des organismes dont elle est issue, le financement n’est pas à hauteur du périmètre de compétence élargie. Le manque d’engagement politique pour faire vivre cette structure est d’autant plus criant que le gouvernement a ponctionné 92M€ sur le fond de roulement de l’ONEMA via le projet de loi de finance rectificative.

Une somme qui aurait dû servir à financer des projets liés à l’eau et la biodiversité.

 

Aurélie Biancarelli-Lopes, PhD en science des matériaux, 

Membre de la commission écologie du PCF