Etang de Berre et ses rives au patrimoine de l’humanité

L’image des territoires de l’étang de Berre est celle de territoires industriels pollués et dégradés. La façon dont les communistes ont par le passé mené leurs luttes pour le cadre de vie n’a pas évité cet écueil. Pourtant l’écologie est un formidable levier...

Dès les années 1970, les communistes ont été aux avant-postes pour que dans cette grande zone d’industries lourdes soient réduites les pollutions. Avec R. Rieubon, député communiste, se sont mises en place des structures innovantes* associant les différents acteurs dont les salariés, à la surveillance et la réduction des pollutions. Malgré les progrès réalisés, l’image médiatique stigmatisante perdure. à ce paradoxe s’en est ajouté un second : les communistes ont déposé dés 1991 une proposition de loi pour réhabiliter l’étang lui-même ; mais c’est un conglomérat social libéral qui en a tiré le bénéfice politique en dominant le GIPREB**, syndicat mixte dédié. Ne s’appuyant pas sur la po- pulation, cet organisme a été incapable de réaliser les grands projets qui avaient fait consensus.

Aujourd’hui, une nouvelle initiative communiste change la donne : inscrire l’étang et ses rives au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Sur 10 critères possibles, l’étang en remplit plusieurs parmi lesquels :

  • ses paradoxes (richesse de biodiversité et industries),
  • son extraordinaire résilience (la poudrerie de Saint-Chamas créée par Louis XIV a pollué l’étang mais est devenue une riche zone naturelle ),
  • les équilibres mouvants entre nature,
  • industrie et villes qui coexistent en font un « bien mixte » unique qui fait la démonstration que l’écologie peut servir une vision rationnelle et durable d’un territoire.

L’accueil est très favorable, au delà des espé- rances. Porteurs ainsi d’un projet de territoire, les communistes sont en mesure de parler à toute la métropole marseillaise. Ils portent un projet d’essor régional où les travailleurs et les populations retrouvent un rôle clef. De ce point de vue, l’écologie est un outil de rassemblement et les communistes sont les porteurs d’un projet de société renouvelé.

*Premier SPPPI : Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles.

** Groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre, devenu depuis syndicat mixte.