Au cœur des discussions, dans l’action, faisons grandir nos propositions

Dans tout le pays, pour les élus et militants communistes, le moment est à la mobilisation sur trois enjeux totalement imbriqués. D’abord mesurer les dangers et les opportunités de la situation sociale et politique actuelle et relever le défi qu’ils impliquent. Le Nouveau Monde soumis au capitalisme financier, son antiparlementarisme, sa négation des syndicats, des partis et l’arrogance du président ont été ébranlés par la succession des mouvements sociaux depuis 2017 et le mouvement des gilets jaunes.

L’exécutif au travers du grand débat et en lien avec une grande partie de la droite poursuit l’objectif de reprendre la main pour poursuivre la casse des acquis sociaux et démocratiques. L’extrême droite, soutenue par un grand nombre de pays qu’elle dirige, cherche les conditions d’une victoire électorale qu’elle veut même anticiper ou provoquer.

Dans ce contexte, sans mettre de côté nos difficultés, nous pouvons mesurer que rarement un débat a eu lieu à une telle échelle dans le pays sur les questions de l’argent et de son utilisation. Des millions de nos concitoyens débattent du CICE, de l’ISF, du Smic, du rôle des banques, des services publics, de la TVA, de la fiscalité et des questions démocratiques. C’est un moment formidable où la question du changement de société fait à nouveau sens pour beaucoup, notamment dans le monde du travail. Comme pour l’urgence climatique, l’urgence sociale peut s’imposer enfin dans le débat car elle est le vécu de la majorité. On n’en peut plus de la vie à crédit, de la précarité, de la mal-vie, de l’aliénation au travail, des profits du capital.

 

Retrouver le chemin des lieux de travail

 

La conscience de classe s’est émoussée, les disparités de statuts, la précarité, l’éclatement du salariat, ajoutés aux désillusions, aux trahisons, rendent difficile l’action dans les usines. Il faut retrouver ce chemin des lieux de travail, des portes d’usines ou des cantines avec un effort pour préparer le rassemblement du 16 mars à Paris contre la vie chère et le coût du capital.

Les cols bleus et gilets rouges ont commencé à se refaire entendre, cela doit s’amplifier. Nos propositions pour l’humain d’abord, pour l’Europe des peuples au service des gens et pas de l’argent doivent faire écho aux mobilisations de notre peuple. Les élections européennes sont pour nous un moment qui doit faire lien avec les mobilisations et l’ambition de renouveau démocratique.

La liste du rassemblement des luttes conduite par Ian Brossat est dans la période une bouffée d’oxygène. Une liste en résonance avec le mouvement actuel et la France des territoires. La force de conviction de ses candidats et candidates, exprimée lors du meeting de Marseille, va marquer la campagne. Ces candidats et candidates, leurs engagements, leurs combats sont un atout important pour que le résultat soit au rendez-vous, pour dépasser les 5 % et avoir des élus. Nous avons besoin de tous pour faire grandir le vote en faveur d’une Europe des peuples rejetant les traités actuels.

Chaque voix de plus par rapport à nos électeurs de 2017 nous rapproche des 5 %. Si chacun et chacune convainc un électeur supplémentaire nous y serons. Actions et propositions communistes dans le mouvement social actuel et l’engagement pour les européennes vont de pair pour reconstruire une perspective politique de gauche avec un apport important des communistes. µ

 

Pierre Lacaze

secrétaire départemental,

responsable national aux élections du PCF