Birmanie : Le régime militaire se place au ban de l'humanité

visuel_Birmanie-arrestations.jpg

Ce dimanche 28 février a été la journée la plus meurtrière en Birmanie depuis le coup d’État militaire du 1er février dernier. Selon le Bureau des droits de l'homme des Nations unies, au moins 18 morts et plus de 30 blessés ont été décomptés à travers le pays.

La répression contre celles et ceux qui manifestent pacifiquement pour le départ de l’armée et le retour de la démocratie se renforce de jour en jour. Ils et elles font face à des tirs à balles réelles, des gaz lacrymogènes ainsi que des grenades flash-bang assourdissantes.

Ce régime se place au ban de l'humanité. Les arrestations arbitraires se multiplient, plusieurs personnes sont également portées disparues. Manifestant-e-s, femmes et hommes politiques, étudiant-e-s, journalistes, professionnel-le-s de la santé… tout le monde est visé.

L’ambassadeur de Birmanie à l’ONU, Kyaw Moe Tun, a dénoncé le coup d’État lors de l’Assemblée générale et a appelé la communauté internationale à ne pas reconnaître le nouveau pouvoir, suite à quoi il a été accusé de « trahison » et démis de ses fonctions par la junte.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) ont « fermement condamné dimanche la violente répression au Myanmar contre des manifestants pacifiques et appelé les militaires à respecter la volonté du peuple exprimée lors des élections ». Pour sa part, Josep Borrell, représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, a également condamné la répression meurtrière. Lors d’une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères, les pays membres de l’UE ont décidé de sanctions ciblées contre les intérêts économiques et financiers des militaires qui doivent être mises en œuvre prochainement.

Le Parti communiste français (PCF) réaffirme son soutien au mouvement populaire birman dans sa mobilisation pacifique pour le retour de la démocratie et des libertés.

Le PCF s’associe aux appels pour le respect du droit international, des droits humains et sociaux et la libération sans condition de toutes les personnes détenues par la junte militaire.

La France doit prendre une initiative forte avec les pays membres de l’ONU pour stopper immédiatement la répression meurtrière dans laquelle s’enfonce l’armée birmane et imposer le respect des élections de novembre 2020 qui ont largement donné en tête la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi, elle-même poursuivie en justice sous des prétextes fallacieux.

Les militant-e-s communistes se tiennent aux côtés des peuples de Birmanie et participeront aux actions de solidarité internationale avec le mouvement populaire au Myanmar.

Parti communiste français,
Paris, le 1er mars 2021.