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La violence contre la population civile ne connaît pas de fin en Colombie. Au cours du premier trimestre de cette année, 94 personnes ont été assassinées lors de 27 massacres, ainsi que 48 leaders sociaux et défenseurs des droits humains, selon l'organisation Indepaz. Des chiffres en hausse par rapport à la même période en 2021.

Un drame qui se poursuite puisque, les 17 et 18 avril derniers, le département de l'Arauca a connu une nouvelle vague d'assassinats, qui ont coûté la vie à six civils. Parmi eux, Wilmer Hernández, dirigeant local du Parti communiste colombien (PCC) à Puerto Miranda dans la municipalité de Tame (Arauca), et le leader paysan, John Jairo Esquivel.

Cette nouvelle vague meurtrière s'inscrit dans la dégradation de la situation dans le département, depuis le début de l'année, qui a conduit à une véritable crise humanitaire. Le mois dernier, le Forum pour les droits humains d'Arauca dénonçait les assassinats, depuis janvier 2022, de plus d'une centaine de personnes dont 5 dirigeants sociaux ainsi qu’un signataire des Accords de paix, et le déplacement forcé de 2 378 personnes soit 725 familles.

Le Parti communiste français (PCF) dénonce ces assassinats et manifeste toute sa solidarité aux familles des victimes, à ses camarades du PCC et à l'ensemble des militantes et militants du mouvement populaire et démocratique qui mènent leur combat avec grand courage, malgré les risques et persécutions.

L'actuel gouvernement colombien porte une lourde responsabilité dans cette situation du fait de ses attaques systématiques contre les Accords de paix, de sa politique de militarisation du territoire et de guerre larvée contre le Venezuela, frontalier de l'Arauca.

Le PCF se joint aux appels à ce que toute la lumière soit faite sur les assassinats de dirigeantes et dirigeants sociaux et que soit enfin mise en place une politique de défense et de promotion de la paix et de la vie en Colombie.

Parti communiste français,
Paris, le 25 avril 2022