Contre l'extrême droite : Battons-nous pour le progrès social !

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Les organisations d’extrême droite, néonazies, fascistes et d’ultra-droite pullulent et répandent leur idéologie ultra-autoritaire, national-populiste et xénophobe à travers le monde.

Que ce soit en Italie, au Pérou, en Grèce, au Brésil, en Inde ou encore en France, ces dernières semaines ont vue la multiplication de violences perpétrées par de tels groupuscules. Agressions et tabassages, insultes, cyber-harcèlements, menaces voire meurtres ou (tentatives d') attentats, leurs cibles sont les mêmes partout : les militants communistes et antifascistes, les syndicalistes, les journalistes, les homosexuels et les femmes... toutes celles et tous ceux qui se battent pour une société d’égalité, d’émancipation et l’abolition des dominations.

La progression des extrêmes droites n’est pas récente mais, alors que ses sympathisants se faisaient discrets, leur parole se libère, leurs visions s'imposent. Bien que le nombre de pays qu’ils dirigent soit en diminution, la médiatisation d’un Trump ou d’un Bolsonaro, d'un Zemmour ou d'un Duterte et de leurs discours agressifs, racistes, xénophobes, homophobes, sexistes et bellicistes a permis de légitimer dans le débat politique l’existence, les propos et les actes des extrêmes droites qui se nourrissent des instabilités politiques, des crises économiques et sociales afin de répandre leur idéologie.

La banalisation et la normalisation de leurs propos leur permettent de jouir d’une grande impunité et de poursuivre leur ascension. Leurs « idées » s’incrustent et saturent le débat politique du thème identitaire jusqu'à en inspirer des responsables politiques de droite. Elles aggravent la crise démocratique et alimentent les pires démagogies. Le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’homophobie et toutes les formes de xénophobie et de haine fleurissent. Les peuples se déchirent, se referment sur eux-mêmes, se divisent aussi en leur sein sous le coup d'un climat général alimenté par la désinformation et les manipulations de l’information véhiculées par certains médias et sur Internet.

Si les extrêmes droites prospèrent tant, c'est aussi parce qu'elles occupent l'espace laissé vacant par l'affaiblissement des idéologies progressistes et, en premier lieu, communiste.

En grande difficulté dans de nombreux pays, la gauche de transformation sociale, les militantes et les militants progressistes, féministes, antiracistes ont un rôle important à jouer pour enrayer cette spirale. Celui, entre autres, de dénoncer ces discours, d'écarter le piège de la surenchère médiatique et de rassembler et d'agir pour des politiques de luttes contre les inégalités et les injustices. Face à une pensée manichéenne et à l’usage de slogans réducteurs, il est de la responsabilité des communistes et de celles et ceux qui veulent changer le monde de pousser au raisonnement et à l’analyse critique de notre société, à l'émergence de perspectives et idées neuves, au développement de luttes émancipatrices, à de nouvelles conquêtes populaires sociales et de société.

Des initiatives rassemblant celles et ceux qui veulent mettre fin à ces dérives dangereuses pour toute société démocratique sont appelées à se multiplier. Le rôle des communistes dans cette bataille urgente sera certainement déterminant. En portant l'ambition d’une autre société dont l’égalité, la justice, la fraternité, l’émancipation et la solidarité sont les principes moteurs, les communistes peuvent prendre l'initiative de rassemblements inédits renvoyant les extrêmes droites à la place qui est la leur, « les poubelles de l'histoire ».

Méline Le Gourriérec
membre de la Commission des relations internationales