Dernière ligne droite pour les élections municipales

Un risque d’abstention fort de la part des jeunes

Une enquête IFOP a été menée sur le rapport des 18-25 ans aux élections municipales à venir. Cette enquête démontre qu’une grande partie des jeunes risquent de s’abstenir lors des scrutins du 15 et 22 mars prochains. Selon ce sondage, les deux tiers d’entre eux ne prévoyaient pas d’aller voter. Pourtant, 9 jeunes sur 10 se déclarent au courant de l’élection à venir.

Les trois quarts déclarent également être inscrits sur les listes électorales et en très grande majorité sur leur commune de résidence. Un décalage difficile à expliquer autrement que par la constante d’une participation systématiquement inférieure de la part des plus jeunes par rapport à leurs aînés. Il faut noter que les déclarations de participation de jeunes aux différents scrutins sont souvent inférieures aux participations réelles. Toutefois une majorité de jeunes devraient rester loin des isoloirs le dimanche 15 mars.

L’enquête s’intéresse également au-delà des municipales à l’état d’esprit des jeunes « face à la société française actuelle ». La question est critiquable tant elle peut être soumise à des interprétations différentes. Son intérêt réside dans les évolutions observables par rapport à la première fois qu’elle avait été posée en 2016. Les réponses proposées sont limitées et il a fallu pour les interrogés répondre par « indifférent », « résigné », « révolté », « enthousiaste » et « confiant ». En 2020, 30 % se déclarent « indifférent », 29 % « résigné » et 23 % « révolté ». En 2016, ils étaient 48 % à avoir répondu révoltés, 27 % résignés et 12 % indifférents. Il semble donc que les bouleversements politiques de 2017, les politiques et les mouvements sociaux menés depuis, aient plongé dans une certaine léthargie les jeunes

Pouvoir d’achat et environnement en tête des préoccupations des jeunes.

Le sondage s’est également intéressé aux éléments programmatiques qui peuvent susciter le vote des jeunes. Une série de mesures a été soumise aux personnes interrogées afin de déterminer lesquelles seraient susceptibles de les convaincre de voter pour une liste. Les jeunes mettent la gratuité des transports publics en tête de leurs préoccupations (cités par 81 % d’entre eux). La mesure présente dans un grand nombre de programmes électoraux allie ce qui semble être les deux préoccupations majeures des jeunes : leur pouvoir d’achat et l’environnement. La mesure est davantage plébiscitée par les plus jeunes et les étudiants ; ces populations sont en général plus pauvres, ce qui peut expliquer ce plus grand soutien. On trouve ainsi en deuxième position la limitation de l’utilisation des pesticides, suivis par la réservation de logements aidés pour les moins de 30 ans.

Les jeunes communistes ne baissent pas les bras

Au vu de ce sondage, une grande partie des jeunes semblent résignés face à la situation politique actuelle. Cette résignation se traduira probablement par une hausse de l’abstention de leur part. Pour autant, ce constat n’est pas une fatalité. Partout en France, les jeunes communistes se mobilisent pour faire reculer l’abstention et qu’un maximum de jeunes votent pour les listes soutenues par le PCF. Le MJCF tâche de démontrer aux deux jeunes sur trois qui ne comptent pas aller voter que la politique peut réellement changer leur quotidien.

Les échéances électorales à venir auront notamment un impact très concret dans la vie des jeunes, que ce soit en termes de transport ou même d’accès aux logements. L’accessibilité voire la gratuité des transports en commun, ou bien le droit de vivre dans des logements dignes sont deux exemples de mesures sociales et écologiques au cœur des programmes des listes communistes. C’est bien ce que les jeunes communistes ont cherché à mettre en avant tout au long de cette campagne. Il ne reste désormais plus que quelques jours avant la fin de la campagne électorale. Se seront autant de jours où les jeunes communistes iront chercher les voix une à une pour faire basculer le scrutin en faveur des listes communistes.

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.