Dijon Compte rendu de la rencontre « grand débat »

Une quinzaine de participant·e·s ont assisté à la rencontre où beaucoup se sont exprimé·e·s sur divers sujets et en apportant des propositions pour améliorer la vie quotidienne comme pour transformer en profondeur la société. Voici les préoccupations et les solutions exposées.

(Il n’y a pas de priorité dans l’exposé ci-dessous).

(Il n’y a pas de priorité dans l’exposé ci-dessous).

La justice fiscale

Précision est donnée que tout le monde paie des impôts (via la TVA notamment), mais que plus on est riche, moins on paie d’impôts. Il faudrait rendre plus progressif le calcul des impôts sur les revenus (plus de tranches) et imposer les revenus financiers, taxer les robots, ainsi que lutter réellement contre l’évasion et l’évitement fiscaux. Cela permettrait de financer le développement des services publics et la solidarité.

La justice sociale et la solidarité

Il y a une exaspération, une colère face aux injustices sociales, aux versements de cadeaux au grand patronat et aux personnes très riches, alors que le problème de « pouvoir vivre » s’étend de plus en plus pour beaucoup de catégories de personnes (étudiant·e·s, jeunes, salarié·e·s, retraité·e·s...). Le montant du Smic est insuffisant pour vivre dignement, d’où la nécessité de l’augmenter, ainsi que les salaires (le versement des dividendes aux actionnaires, comme le versement du CICE sans contrepartie le permettraient). Ne pas mépriser et culpabiliser les familles, les citoyen·ne·s aux revenus modestes ou en situation de pauvreté, et qui perçoivent des allocations ou aides sociales. Une des solutions contre le chômage, pour le droit à un travail pour toutes et tous et pour la qualité de vie de tout le monde, c’est la réduction du temps de travail à 32 h/semaine. Il y a dans notre pays de l’argent issu des richesses produites qui permettrait à toutes et tous de mieux vivre et d’envisager l’avenir, de développer notre pays dans l’intérêt général.

Il y a besoin d’avoir une politique d’accueil des réfugié·e·s et des migrant·e·s plus humaine et digne.

L’éducation

La question de l’éducation a été beaucoup abordée, notamment par plusieurs mères de familles, précisant que nos enfants sont l’avenir du pays et que celui-ci dépend de l’accès et de la qualité de l’éducation pour toutes et tous. Beaucoup de critiques sur les réformes qui accroissent la sélection et restreignent la qualité de l’éducation : baisse de l’APL, hausse des droits d’inscription à la fac, manque de moyens pour l’école, et une crainte de voir l’école privatisée petit à petit et réservée qu’aux enfants de familles aisées.

Il faut faire réellement de l’éducation une priorité nationale, avec des moyens en conséquence, permettre aux jeunes de pouvoir accéder à l’enseignement supérieur et leur donner les moyens d’étudier.

Il faut, à Dijon, des moyens pour sécuriser les entrées et sorties d’écoles partout, et que les collectivités locales puissent avoir des dotations de l’État plus importantes pour assurer leurs missions.

La santé

Le constat a été fait que la santé devient de plus en plus une marchandise qui doit rapporter de l’argent. Alors que notre pays est riche, on diminue l’accès aux soins (désertification médicale, accès aux Ehpad, aux médicaments...). En comparaison, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le programme du Conseil national de la Résistance, dans un pays dévasté, a permis des avancées importantes, notamment au niveau de la protection sociale. On peut et il faut donc inverser la logique. L’exemple de la pénurie de médicaments interroge, inquiète sur la souveraineté sanitaire de notre pays. La santé, ce ne sont pas que les soins, c’est aussi la qualité de vie qu’il faut préserver, améliorer.

Proposition est faite qu’il faut dans chaque loi instaurer une clause santé pour mesurer l’impact sur la santé en général (au sens de l’OMS). Les projets du gouvernement sur la santé, le financement de la Sécurité sociale, les retraites, l’assurance chômage ne sont que dans une logique comptable et non dans une logique d’intérêt général.

Sont venues très fort aussi les questions du service public, de la transition énergétique et écologique, de la démocratie, du rôle de la France et l’Europe.

En conclusion

Il y a une attente de pouvoir exprimer ses solutions dans le cadre de ce grand débat qui a été mis en place parce que la mobilisation de citoyen·ne·s, notamment des « gilets jaunes », existe et se poursuit. Mais il y a aussi une vigilance à avoir sur les suites que donnera le gouvernement.

Il y a besoin de solutions, de mesures collectives pour toutes et tous et non pas des mesures de type saupoudrage pour certaines catégories, qui ne feraient que diviser les citoyen·ne·s.

Les représentant·e·s de la section ont annoncé que le PCF allait apporter sa contribution, à partir des cahiers de l’espoir remplis dans tout le pays et des débats de ce type, en formulant 10 propositions qui seront remises au Président de la République et au Premier ministre le 16 mars.

Il a été proposé que ce compte rendu et les suites soient donnés aux participant·e·s de la rencontre.