© Archives de la Préfecture de la police de Paris
C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès, ce 4 mai 2020, de Paulette Sarcey, militante communiste et résistante qui avait échappé aux camps d’extermination nazis.
Paulette Sarcey est née le 11 avril 1924 à Paris, de parents juifs polonais réfugiés en France pour échapper aux persécutions s’abattant sur les communistes. Elle grandit dans le quartier de Belleville et côtoie les patronages liés à l’immigration juive et communiste.
Avec d’autres jeunes communistes de la Main d’œuvre immigrée (MOI), dont Henri Krasucki, elle forme en 1940 un premier « triangle » clandestin dans le XXe arrondissement, qui multiplie les actions de dénonciation du gouvernement de Vichy et de l’occupant nazi. Arrêtée le 23 mars 1943 par la police française, torturée, elle est d’abord conduite à Drancy avant d’être déportée au camp d’extermination d’Auschwitz.
Survivante des camps de la mort, Paulette Sarcey s’investit par la suite activement dans les organisations d’anciens résistants et de déportés, en particulier dans l’Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE). Tout en continuant de militer au PCF, elle consacra le reste de sa vie, sans relâche, à témoigner de l’univers concentrationnaire, de la Résistance et des engagements de sa jeunesse.
Nous saluons la mémoire de cette inlassable militante, symbole de résistance, de courage et d’abnégation devant l’horreur, et adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et ses proches.
Pour plus d'information sur le parcours de Paulette Sarcey :
- l'émission de La Marche du monde, diffusée sur RFI en janvier 2020, consacrée à "Paulette Sarcey, juive communiste et résistante à Auschwitz" ;
- "Cité de la Muette", de Jean-Patrick Lebel, coffret DVD, éditions Ciné-Archives et Périphérie, 2020.