Droits de l'enfant : l'Etat d'Israël doit lui aussi respecter le droit

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La Journée mondiale de l'enfance, tous les 20 novembre, marque l'adoption par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (Onu) de la Déclaration et de la Convention relative aux droits de l’enfant.
Pourtant, en Israël aujourd’hui, ces droits sont bafoués et les enfants palestiniens sont en grand danger. Il est vrai que l’État israélien n’a pas ratifié cette convention !

Depuis le début de cette année, 82 enfants sont morts : 66 d'entre eux en mai sous les bombardements de Gaza et 16, assassinés par l’armée israélienne en Cisjordanie.
1 149 enfants, de 10 à 18 ans, ont été arrêtés, souvent avec la plus grande brutalité, dans les territoires palestiniens occupés par Israël.
À ce jour, 160 enfants sont incarcérés dans des prisons israéliennes au mépris de la quatrième convention de Genève.

Chaque jour, les enfants palestiniens affrontent de nouvelles mesures vexatoires et violentes : destructions de leur maison et de leurs écoles, modifications arbitraires des règles de déplacements, provocations des colons. L‘insécurité permanente entrave l'existence de chaque enfant en violation de ses droits.

Cette politique est délibérée : pour les gouvernements israéliens successifs, les Palestiniens devraient quitter leur terre, la Palestine ; il ne saurait être question de partage.

Le 22 octobre, l’ONG palestinienne Defence for Children International-Palestine qui dénonce ces abus a été désignée, avec 5 autres ONG, « organisation terroriste » par le gouvernement Bennett, bien qu'incapable de justifier cette interdiction. Le 30 octobre, l’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU déchire devant l’Assemblée générale des Nations unies le rapport du Conseil des droits de l’homme qui condamne les crimes perpétrés par l’État israélien contre les Palestiniens. Or il ne peut y avoir de paix, juste et durable, et de sécurité pour les peuples israélien et palestinien sans respect du droit.

Peut-on se dire ami d’Israël et soutenir les dérives et provocations de son gouvernement, ou encore considérer que cet État est au-dessus des lois ?

Le Parti communiste français (PCF) demande à la France de sortir de son attitude complaisante et complice.

Le PCF demande au gouvernement français de prendre l'initiative de sanctionner le gouvernement israélien en faisant activer la suspension de l'Accord d'association UE-Israël dont l'article 2 stipule : « Les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions du présent accord se fondent sur le respect des principes démocratiques et des droits humains fondamentaux énoncés dans la Déclaration universelle des Droits de l'homme. »

La violation constante de cet article par le gouvernement israélien entraîne de facto la suspension de l'Accord d'association de même que celle de la signature le 9 décembre prochain de l'accord de participation d'Israël au programme de recherche et d'innovation « Horizon Europe ».

Parti communiste français,
Paris, le 23 novembre 2021