En 2021, plus aucun jeune ne doit être au chômage

L’année 2020 vient de se terminer. On ne peut qu’espérer que 2021 soit de meilleur augure. Il y a un an, le monde et la France découvraient une nouvelle pandémie qui a chamboulé le quotidien de milliards d’individus.

Pour lutter contre le virus, les pays ont confiné leurs populations parfois pendant plusieurs mois. De nombreux gouvernements se sont retrouvés désemparés face à l’ampleur de la crise sanitaire et les défaillances de leur système de santé. Les politiques libérales à flux tendu dans l’hôpital public ont très vite montré leurs limites. Si l’année 2020 a été terrible, ce n’est pas tant de la faute du virus que de l’avidité et la cupidité du système capitaliste.

Aujourd’hui, les jeunes sont parmi les premières victimes de la crise économique

La crise sanitaire a accéléré l’arrivée d’une crise économique sans commune mesure depuis des décennies. Aujourd’hui, les jeunes en sont parmi les premières victimes. Occupant les postes les plus précaires, ils sont les premiers à avoir perdu leur emploi. C’est aujourd’hui la tranche d’âge la plus durement touchée par la hausse du chômage. En décembre 2020, un jeune actif sur quatre était au chômage. À ces jeunes au chômage s’ajoutent celles et ceux arrivés en septembre dernier sur un marché de l’emploi saturé et dégradé ne disposant d’aucun filet de sécurité et étant exclus des mécanismes de solidarité nationale.

Face à cette situation, de plus en plus de jeunes tombent dans l’extrême précarité et n’ont pas d’autres choix que de se tourner vers des organismes de distribution alimentaire pour subvenir à leurs besoins. Selon l’observatoire des inégalités, un pauvre sur deux a moins de 30 ans.

Face à ce contexte inédit, le 23 juillet dernier le gouvernement a lancé le plan “1 jeune, 1 solution”. Manifestement celui-ci n’est pas à la hauteur. Faute de solutions, de nombreux jeunes se retrouvent sans emploi ni formation et surtout sans aucun revenu. Et pour cause, ce plan ne propose pas suffisamment de solutions, et les mesures ne prévoient que des contrats précaires sans aucun mécanisme d’accompagnement. Après plusieurs mois, force est de constater que le plan d’urgence du gouvernement ne fonctionne pas. Le nombre de jeunes au chômage ne cesse d’augmenter et la précarité devient monnaie courante.

Face à la précarité, sécurisons les parcours

Au lieu de précariser les parcours comme le propose le gouvernement, le Mouvement jeunes communistes de France propose de les sécuriser.

En 2021, plus aucun jeune ne doit être au chômage. Combien de jeunes sont aujourd’hui laissés pour compte ? Combien de potentiels futurs chercheurs, médecins, chauffeurs, conducteurs, enseignants, ingénieurs… sont actuellement au chômage ou orientés dans une formation ne correspondant pas à leur choix ? Des métiers pourtant primordiaux pour répondre aux défis que nous avons devant nous.

Les Jeunes communistes demandent à ce que ces jeunes sans aucune solution puissent être formés, recrutés et embauchés. Les services publics, à commencer par la santé, l’éducation, les transports et l’énergie pâtissent du manque de personnel. Nous demandons à ce que dès maintenant des jeunes soient pré-recrutés dans ces services publics afin de former et rémunérer les agents de demain. Le privé doit également être mis face à ses responsabilités. Toutes aides publiques aux entreprises doivent être conditionnées à l’embauche et la formation de jeunes.

Si nous voulons sortir par le haut de cette crise, le gouvernement doit croire en cette jeunesse. La jeunesse regorge de forces créatrices, d’innovation et d’ingéniosité. Nous sommes les plus à même de sortir de cette crise économique et plus généralement de répondre aux défis qui sont devant nous. Mais pour y parvenir, il faut nous donner les moyens de nos ambitions plutôt que de fragiliser nos parcours.

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.