Entretien avec Ian Brossat, nouveau président de l’ANECR

Sur la base de valeurs communes, partagées par des milliers d’élu·e·s communistes ou non, que constituent l’attachement au rôle de la fonction d’élu·e dans notre République, l’engagement de porter l’urgence d’un nouveau développement humain et écologique, de favoriser l’intervention citoyenne et l’affirmation de l’attachement à la commune comme lieu de proximité, de vie démocratique et d’innovations, de porter l’exigence de l’égalité femmes-hommes au cœur des transformations sociétales, cette structure nouvelle entend mettre en œuvre des outils et moyens politiques, techniques, humains et financiers à la hauteur de ses ambitions et des enjeux. Il s’agit de partager réflexions et expériences pour mieux agir, de former, d’innover et de faire entendre une voix d’élu·e·s, singulière et (im)pertinente, utile aux habitant·e·s.

Trois questions à Ian Brossat

Tu as pris la tête de l’Association des élus communistes et républicains. Quel est le rôle de cette association ?

L’ANECR regroupe environ 6 700 élus, dont plus de 600 maires. Elle a un double rôle : aider les élus de la famille communiste à élaborer et défendre des positions communes sur les sujets d’actualité. Et mener un certain nombre de combats pour obtenir des avancées concrètes, comme on l’a vu avec l’exemple des arrêtés anti-glyphosate pris par des municipalités à direction PCF et par le département du Val-de-Marne.

Quel est ton projet à la tête de l’association ?

Il faut renforcer les liens qui existent dans ce réseau formidable de femmes et d’hommes engagés pour leur territoire. En ce qui me concerne, je ferai un déplacement tous les quinze jours à la rencontre de nos élus, et une rencontre annuelle avec l’ensemble des maires communistes de France.

Comment aborder les élections municipales ?

Que l’on soit dans l’opposition ou dans une majorité, les élus communistes et républicains sont à pied d’œuvre tous les jours pour faire de leur commune un bouclier social. Face à l’offensive macroniste, nous devons faire élire partout des femmes et des hommes qui défendront les services publics locaux. Nous avons de beaux combats à mener et à faire essaimer, en matière de santé avec le développement des centres de santé, de logement avec celui du logement social, ou encore de transport avec l’extension de la gratuité qui allie ambition sociale et ambition écologique. Pour renforcer nos positions et gagner en influence, nous souhaitons promouvoir les rassemblements les plus larges possibles sur les contenus les plus ambitieux possibles. La gauche doit se saisir de ces municipales pour montrer qu’elle est utile aux populations.

Entretien recueilli par Laurence Patrice.