Harcèlement scolaire : une politique éducative ambitieuse et émancipatrice
Le harcèlement, c'est d'abord une défaite de l'intelligence. En cela elle concerne pleinement l'école et pas seulement lorsque les faits se produisent en son sein. Construire la compréhension de la différence, s'ouvrir à ce qui paraît incompréhensible ou rebutant, c'est exactement le propre du rôle émancipateur que nous voulons pour l'école. Il faut ouvrir des horizons plus larges, se sortir de soi.
Il est caractéristique que le Ministre de l'Education national, Mr Blanquer, étale à cette occasion ses complaisantes histoires personnelles, visant à le rendre sympathique jusque dans ses travers de jeunesse. Il n'a strictement rien à proposer, et tout ce qu'il met en place va à l'envers de ce qui pourrait contribuer à réduire de tels phénomènes. Il faudrait, en nombre, des personnels dans les établissements dont on supprime les postes, et un système éducatif qui vise à apprendre ensemble, et non à reléguer le dernier ou la dernière de cordée, celui ou celle qui "n'est rien" physiquement, ou intellectuellement, ou socialement, et qu'on prend comme bouc émissaire.
Le harcèlement, c'est aussi le problème de ceux qui harcèlent qui ne peut se résoudre par numéro vert, mais par une politique éducative ambitieuse et émancipatrice, celle que les communistes veulent contribuer à porter.