[INTERVENTIONS] Conférence Pour une Europe des travailleurs et des peuples

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Interventions de Vincent Boulet, responsable des Affaires européennes au PCF, membre de la Commission des relations internationales, lors de la conférence Pour une Europe des travailleurs et des peuples organisée dans le cadre des activités du groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique (GUE/NGL) au Parlement européen le 2 juin 2022.

 

La situation en France

Comme dans les autres pays européens, la France est frappée par l’inflation sur l’énergie, l’essence, et les produits de première nécessité. La politique de destruction des services publics se traduit aujourd’hui par une grève du personnel diplomatique, en réaction contre la suppression du corps diplomatique décidée par Macron, qui vise à faire des représentants de la France des représentants des entreprises, et non plus de la politique de la France.

La situation politique en France est marquée par une nouvelle étape de la crise de régime, de la délégitimation des institutions et de la rupture entre le corps citoyen et les institutions. Les résultats des élections présidentielles d’avril dernier le montrent. La réélection d’Emmanuel Macron avec 59% des voix au second tour s’est fait face à l’extrême-droite, qui recueille le chiffre inédit et gravissime de 13 millions de voix. L’abstention se hisse à un niveau jamais vue pour une élection présidentielle : 29% au second tour. Elle concerne principalement les jeunes (41 % des 18-24 ans ne se sont pas déplacés aux urnes) et les classes travailleuses et populaires. 29 % des ouvriers se sont, par exemple, abstenus.

Ce scrutin traduit une colère profonde envers les politiques de déréglementation mises en œuvre ces décennies précédentes, et évidemment durant le mandat d’Emmanuel Macron. Celles-ci se sont toutes traduites : par le creusement des inégalités avec l’enrichissement indécent des plus riches, le recul massif du pouvoir d’achat des salaires et des pensions, l’essor de la précarité et du chômage de masse, la destruction des services publics à commencer par ceux de la santé et de l’Éducation nationale, la démission des pouvoirs en place devant le dérèglement climatique et les menaces écologiques pesant sur la planète, le mépris affiché par les classes dirigeantes envers le monde du travail et la jeunesse, la montée d’un autoritarisme néolibéral s’opérant à l’encontre des luttes et des mouvements sociaux et le recul de la souveraineté démocratique des peuples devant les exigences des marchés financiers. Le second mandat de Macron sera celui de l’instabilité et des crises.

L’effondrement simultané des deux principaux partis Les Républicains à droite et le Parti socialiste à gauche, est la conséquence des régressions accumulées au nom de la lutte contre le déficit budgétaire ou de la mise en conformité des politiques publiques avec les directives de la Commission européenne.

Cette élection marque encore la décomposition des repères idéologiques qui ont longtemps structuré confrontations politiques et sociales. Ce qui se paie maintenant de l’aggravation des confusions qu’entraînent inévitablement l’absence d’espoir de changement et la peur devant l’avenir.

Tous ces éléments expliquent le bouleversement des équilibres politiques à l’occasion des élections présidentielles. Trois candidatures ont recueilli, à elles seules, les trois quarts des suffrages exprimés : Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. C’est ce qu’on appelle en France le « vote utile ». Cette tripartition est le résultat du pourrissement de la V° République, marquée par le poids des sondages nous fait passer d’une démocratie fondée sur le débat contradictoire à une démocratie d’opinion. C’est une conséquence des tendances à l’appauvrissement du débat. Les votes s’effectuent de moins en moins en fonction des projets défendus, et de plus en plus à partir de considérants prétendument stratégiques consistant à éliminer les candidatures que l’on ne veut pas voir figurer au second tour. La tripartition traduit également une bonapartisation du jeu politique car elle ne donne pas naissance à trois blocs homogènes structurés par des partis forts, mais elle s’opère autour de trois personnages concentrant les intentions de vote sur l’aptitude qui leur est prêtée à régler les problèmes du pays. C’est un signe d’atrophie démocratique.

Emmanuel Macron se pose en rassembleur du bloc bourgeois. Il promet de nous faire cracher du sang, c’est à dire de nouvelles et graves attaques sociales, notamment le report de l’âge de la retraite à 65 ans. Le chef de son parti disait cette semaine dans la presse que sa politique serait celle du « tapis de bombes » ! Mais ce bloc bourgeois est un bloc assiégé. Le second mandat de Macron sera celui de l’instabilité politique et des crises à répétition.

Marine le Pen et l’extrême-droite ont siphonné l’électorat de la droite, et progressent en dissimulant leur projet de haine et de division et en se présentant comme la porte-parole de la colère sociale. Elles rassemblent au premier tour 36% du vote des ouvriers et employés. Cette extrême-droite, dont l’histoire plonge dans celle des fascismes européens, impose ses thèmes de refondation raciste et xénophobe de la société française, en utilisant le thème de la « priorité nationale ». Si elle arrivait au pouvoir, cela serait la mort de la République et de la déclaration des droits de l’homme. Fidèle à sa tradition de lutte contre le fascisme, le PCF a très clairement appelé à voter contre l’extrême-droite en utilisant le bulletin de vote Macron. Ce n’est en aucun cas un soutien à la politique de Macron, mais c’est la volonté d’éviter d’exposer le pays à la solution du pire. Un débat a existé à gauche. D’autres candidats ont utilisé des formules plus ambiguës (« pas une voix pour Le Pen »). Le PCF a opté pour une position claire contre l’extrême-droite.

Le « vote utile » a aussi profité à Jean-Luc Mélenchon, qui recueille 22% des voix. Ce score élevé exprime l’aspiration d’un très grand nombre d’électrices et électeurs de gauche, de jeunes aussi, de voir porter au plus haut leurs aspirations à la justice sociale et à la dignité, et de refuser un système qui les prive de tout avenir décent. Ce score a également été renforcé par le souhait légitime d’électeurs de gauche d’empêcher un second tour Macron / Le Pen mais cette aspiration s’est heurtée à la réalité du rapport des forces, partisans de Macron, droite traditionnelle et extrême droite totalisant plus de 68 % des voix.

Cependant, le total des voix de gauche atteint 32% des voix et a progressé par rapport en 2017. Si la gauche reste très minoritaire, cette progression est une bonne nouvelle.

La campagne menée par Fabien Roussel et le PCF a contribué à cette progression. Elle est une des nouveautés principales dans le paysage politique. Avec le programme « La France des Jours heureux », nous avons porté dans le débat public des questions fondamentales : le travail et le monde du travail, à placer au cœur d’un projet de transformation radicale de la société ; la République, à refonder afin qu’elle affirme des objectifs répondant aux besoins populaires, qu’elle soit l’outil de la prise du pouvoir sur le capital, qu’elle permette aux citoyens et aux salariés de conquérir de nouveaux pouvoirs de contrôle et de décision ; la France, pour qu’elle recouvre une voix souveraine, en étant à l’initiative de coopérations solidaires en Europe et dans le monde, et en portant en toute indépendance l’objectif de la sécurité humaine et de la paix.

Enfin, nous avons défendu notre conception de l’avenir de la gauche, de sa reconstruction et du contenu qui la permettra, d’un rassemblement respectueux de ses composantes, une démarche majoritaire qui peut nous ouvrir collectivement ouvrir un chemin de victoire.

Le score que nous avons obtenu est faible, bien inférieur à ce que prêtaient les intentions de vote. Comme l’ensemble de la gauche, nous avons aussi été happés par le vote utile en faveur de Jean-Luc Mélenchon qui doublé en quelques jours avant les élections les intentions de vote en sa faveur. Ce qui a manqué à Jean-Luc Mélenchon pour accéder au deuxième tour n’est pas l’existence d’autres candidatures à gauche, en particulier pas la candidature de Fabien Roussel, mais l’importance de l’abstention et la réalité du rapport des forces dans le pays.

Mais nous avons contribué à construire pour l’avenir.

Et l’avenir, c’est maintenant. Les élections législatives auront lieu les 12 et 19 juin. Le PCF, dès avril 2021, a proposé à l’ensemble de la gauche de se rassembler autour d’un pacte d’engagement commun pour une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. Pour la première fois, l’ensemble de la gauche se présente sous un rassemblement commun et avec un programme commun, sous le nom de « Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale ». Il s’agit incontestablement d’un évènement politique. L’ensemble de la gauche s’est accordée sur un programme et sur une répartition des circonscriptions. Cet accord est difficile et reflète les rapports de force de l’élection présidentielle. Des points de divergence demeurent (question des nationalisations, de l’Europe, de la transition énergétique…). Mais il répond à l’exigence de rassemblement sur un contenu transformateur qu’attend très majoritairement le peuple de gauche. Le rassemblement est porté par une très grande mobilisation militante. Les derniers jours de la campagne électorale seront décisifs. La gauche peut donc sortir de la marginalisation à laquelle le projet d’Emmanuel Macron et la formation d’un bloc droitier puissant semblaient la condamner. Ne nous mentons pas : si la coalition de gauche l’emporte, cela ouvre une période d’affrontements majeurs. A l’inverse, tout dépendra du score obtenu par la gauche qui déterminera sa capacité à empêcher Macron d’avoir totalement les mains libres. Je rappelle ici la difficulté du système français, qui n’est pas proportionnel, mais uninominal à deux tours. Même si la gauche est donnée à 30% dans les sondages, cela ne signifie pas qu’elle sera en mesure de l’emporter largement dans les circonscriptions.

Il n’en demeure pas moins que de nombreux défis restent à relever. J’en citerai trois. Le premier concerne la capacité de la gauche à rassembler une majorité sociale et politique, sur un contenu de transformation sociale, capable de battre Macron, la droite et l’extrême-droite. Nous n’y sommes pas encore. Le second concerne l’articulation avec le mouvement social. Nous avons besoin d’un mouvement social fort. La politique de régression libérale et autoritaire que Macron annonce mettra le mouvement social au défi de trouver les moyens de mobiliser largement. Le troisième concerne le danger de l’extrême-droite. Elle peut former un groupe au Parlement pour la première fois depuis 1986. Elle s’affirme comme candidate au pouvoir. La capacité de la gauche à relever ces défis existentiels dictera l’évolution en France. Fidèle à son histoire et s’appuyant sur sa force militante, le PCF est aux premiers rangs de ces combats pour la gauche et le peuple français.

Plus la gauche sera forte aux prochaines législatives, plus elle sera en mesure d’affronter ces défis en défendant les intérêts du plus grand nombre.

 


 

La situation en Europe

L’Union Européenne est prise dans les convulsions de la crise internationale et de la globalisation capitaliste marquées par ce qui, sans doute, peut être considéré comme une fin de la période néolibérale pour ouvrir une nouvelle phase caractérisée par un capitalisme autoritaire et guerrier et par le renforcement des contradictions inter-impérialistes pouvant déboucher sur un conflit majeur. L’UE est également sujette aux effets majeurs de la crise climatique, à l’inflation des prix de l’énergie et de l’alimentation, l’essor de l’extrême-droite et l’approfondissement des inégalités qui font partie intégrante de la crise internationale.

Ces crises s’ajoutent aux déséquilibres structurels créés par la nature capitaliste de la construction de l’Union Européenne qui renforce les ruptures entre les corps citoyens et les institutions, la délégitimation des systèmes de représentation et l’approfondissement des inégalités entre pays de l’UE. La crise sociale et politique est profonde. Elle a désormais la guerre pour horizon.

Durant la pandémie, se voyant au bord du gouffre, les bourgeoisies européennes ont été contraintes d’effectuer un pas de côté pour sauver l’essentiel de la construction libérale européenne. La suspension des critères budgétaires, récemment prolongée d’un an du fait de la guerre en Ukraine, en est une des manifestations. Mais cela n’empêche pas la commission européenne, par le semestre européen, de poursuivre ses « recommandations » aux États, à l’image de celle encore formulée à la France de démanteler le système de retraites, ce qui est parfaitement en adéquation avec le projet d’Emmanuel Macron de porter la retraite à 65 ans. Le refus, lors du dernier conseil européen, d’agir pour encadrer les prix de l’énergie en est un autre exemple.

Le discours d’Emmanuel Macron au Parlement européen le 9 mai dernier est particulièrement révélateur de cette situation. Il annonce des mesures en matière de santé, d’écologie, d’alimentation, voire de réforme des règles européennes. Le langage est nouveau. Il est révélateur d’une évolution des rapports de force et de l’obligation face à laquelle sont les bourgeoisies européennes de prendre en compte un certain nombre de préoccupations émanant des peuples. Mais, qu’en est-il concrètement ? En réalité, rien, ni des structures, ni de l’orientation de fond des politiques européennes ne change réellement pour l’instant.

En matière de lutte contre le réchauffement climatique et contre la crise énergétique, les plans de la commission européenne sont non seulement insuffisants, mais ils restent dans l’épure du système concurrentiel. De plus, les décisions de la réunion des ministres du climat du G7 des 26 et 27 mai sont même en deçà des objectifs des 55% de réduction d’émission de gaz à effet de serre d’ici 2030 du pacte vert de la commission. L’urgence climatique, soulevée par les mobilisations citoyennes, exige une tout autre logique. Celle de revenir sur les lois de mise en concurrence du secteur énergétique, de développer des filières publiques de l’énergie. Écoutons ce que dit le GIEC, pour qui les investissements nécessaires pour assurer la transition écologique en limitant à 1,5 degré le réchauffement climatique doivent se monter à 6% du PIB, soit 900 milliards d’euros par an au niveau européen.

Cela implique une autre utilisation de l’argent en Europe, à savoir mettre la création monétaire de la BCE au service des États, par des prêts perpétuels à taux nul ou négatifs, dont l’utilisation serait placée sous contrôle démocratique et orientée vers la transition écologique et énergétique, l’emploi et la formation, les services publics. L’indépendance de la BCE doit être remise en cause. Emmanuel Macron évoque la possibilité de changer les règles européennes. Mais il se garde bien d’évoquer tout changement structurel des missions et du statut de la BCE qui est au cœur du dispositif libéral de l’UE.

La même logique se trouve également dans le domaine de la santé. Emmanuel Macron se vante d’une « Europe de la science ouverte ». Quelle hypocrisie, alors que l’UE et la France ont refusé la levée des brevets sur les vaccins et les médicaments. La recherche et la diffusion des médicaments doit être sortie des logiques capitalistes. Cela souligne l’importance de pôles publics du médicament au niveau national qui peuvent être coordonnés au niveau européen.

Emmanuel Macron, je l’ai dit, ouvre la porte à un changement des règles européennes. Nous ne pouvons pas être sur la défensive. Oui, il faut réviser les traités, mais dans un autre sens que celui défendu par le président français. Ce dernier renoue avec la vieille idée libérale d’une Europe « à plusieurs vitesses », défendu par Jacques Delors du temps où celui-ci faisait passer en bloc 300 directives de libéralisation. Cette idée est celle d’une avant-garde libérale et d’une périphérie appelée à la rejoindre à terme, donc d’un renforcement des rapports de domination au sein de l’UE. La construction européenne que nous défendons va à l’encontre de cette idée. Macron ne dit pas un mot d’un aspect qui est pour nous essentiel : le respect de la souveraineté démocratique des peuples et des nations. Nous l’exprimons sous l’expression « Europe à géométrie choisie », c’est-à-dire d’une autre construction européenne, où les peuples et les nations décident démocratiquement des coopérations qu’ils veulent établir avec d’autres : celle de rejoindre ou non l’euro par exemple. Dans ce cadre, toute délégation de souveraineté doit se faire avec l’accord des peuples. Un premier pas dans cette direction serait d’enfoncer la brèche ouverte avec la suspension des règles budgétaires par leur abolition, accompagnant l’abolition nécessaire du semestre européen.

Enfin, avec l’adoption de la boussole stratégique, « l’Europe de la défense » vient de se doter d’une doctrine et, dans une moindre mesure, de certains moyens. Nous y voyons deux problèmes majeurs. Le premier est une orientation atlantiste renforcée, grâce à laquelle, parallèlement, l’impérialisme américain profite de l’odieuse guerre déclenchée par Poutine contre l’Ukraine pour renforcer ses positions politiques et militaires en Europe. Malgré les grands discours, nulle « autonomie stratégique » n’est à attendre ici. D’ailleurs, Macron lui-même a renoncé au concept. Le second concerne la question de l’orientation stratégique et de la politique étrangère, alors que l’UE est incapable de formuler la moindre offre de paix pour mettre fin au conflit ukrainien. L’idée de lever la règle de l’unanimité, si elle devait concerner la politique étrangère et la défense, est dangereuse. Elle va à l’encontre de la souveraineté des peuples et renforcerait l’influence des gouvernements qui voient pour seul horizon stratégique le parapluie américain, y compris dans sa dimension nucléaire. De même que l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN s’inscrit dans un engrenage guerrier dangereux qui peut mener à la généralisation du conflit. Rompre avec cet engrenage implique de mettre en débat, dans les peuples européens, l’idée de sécurité collective et humain, d’indivisibilité de la sécurité. C’est un chantier majeur, qui devra être celui qui suivra le cessez-le-feu en Ukraine et qui permettra de s’attaquer aux racines du conflit. Un traité de sécurité collective, sous l’égide de l’ONU, incluant les pays européens volontaires l’Ukraine et la Russie, rompant avec les logiques de blocs, permettrait à l’ensemble des peuples européens de vivre en paix. Ce traité devra également renouer avec le désarmement multilatéral et global, alors que les traités précédents ont été piétinés ou affaiblis, souvent du fait des États-Unis. La France et les pays européens doivent signer le traité TIAN de l’ONU.

Le PCF, pour sa part, souligne la nécessité pour la France de porter un message de paix, de coopération avec les autres nations. La question n’est pas simplement la « désobéissance », qui est un outil, mais pas une fin en soi. Mais la capacité à ouvrir la voie à des ruptures avec les politiques menées jusqu’à présent en Europe. Cela implique de construire des alliances, des rapports de force s’appuyant sur les aspirations des peuples, les mobilisations, les contradictions ouvertes et les évolutions politiques pour amorcer une autre construction européenne, de peuples et de nations souveraines et associées, fondée sur l’alignement vers le haut des droits sociaux et démocratiques, les exigences du plus grand nombre à la transition écologique, l’égalité femmes-hommes, et le respect de la souveraineté démocratique des peuples et des nations. Tout cela implique de porter à la hauteur nécessaire les rapports de force politiques, dans chacun des pays et en Europe en général. Les partis communistes et progressistes ont évidemment un rôle déterminent à y jouer. Des rencontres telles que celles d’aujourd’hui sont extrêmement importantes pour travailler ensemble sur nos sujets communs, pour échanger nos points de vue et les approfondir, dans le respect de notre diversité. C’est d’ailleurs cet esprit de dialogue fraternel et respectueux qui est notre force. Pour sa part, le PCF est déterminé à poursuivre ce travail, en particulier dans la perspective des élections européennes de 2024. Dans notre cas propre, nous avons l’ambition claire de revenir au Parlement européen où nous ne sommes actuellement plus représentés, en dépit du fait que le PCF a joué un rôle moteur dans la construction et l’animation du groupe confédéral de la GUE-NGL. Soyez certains, chers camarades, que nous prendrons toutes les initiatives nécessaires et que nous nous donnerons les moyens d’y parvenir, dans les conditions qui seront les nôtres et celles de la gauche en France dans les prochains mois.