Irak: Nouvelle agression criminelle de la Turquie contre les Kurdes

La Turquie de R.T. Erdogan vient de lancer une offensive militaire terrestre dans le nord de l'Irak. Appuyée par l'aviation et l'artillerie, elle vise la résistance kurde et plus particulièrement le Parti des Travailleurs du Kurdistan.

Le PKK, qui n'a cessé depuis plusieurs années de multiplier les cessez-le-feu et les propositions de paix, fait l'objet d'une nouvelle agression criminelle. Personne n'a oublié l'héroïque engagement des combattants du PKK contre Daesh et les divers groupes djihadistes alliés d'Ankara et leur entreprise de sauvetage des Yézidies du Sinjar alors que l’État Islamique avait programmé leur génocide. Avec cette opération militaire, R.T. Erdogan s'en prend à tous les Kurdes de la région qui œuvrent pour la démocratie, la justice et la paix.

L'Irak, appuyée par la Ligue arabe, a dénoncé la violation de son intégrité territoriale et plus particulièrement sur des zones où la Turquie entend imposer sa souveraineté.

La Turquie est désormais engagée dans une violente politique répressive à l'intérieur de ses frontières emprisonnant des milliers de progressistes dont le leader du Parti Démocratique des Peuples (HDP), Selahattin Demirtas. Pour contrecarrer sa baisse de popularité et hystériser une population durement touchée par la crise économique, R.T. Erdogan s'est engagé dans une logique d'affrontements au Moyen-Orient et en Méditerranée orientale.

Ankara a annexé le canton kurde d'Afrin en Syrie procédant à un nettoyage ethnique pour y installer ses supplétifs djihadistes tout en continuant à armer et à soutenir les forces obscurantistes de la province d'Idlib. La Turquie équipe des mercenaires en Libye, enracinant la guerre, le terrorisme et provoquant la partition sanglante du pays. En Méditerranée orientale, elle menace désormais les frontières de la Grèce et dépêche des navires dans les eaux territoriales autour de Rhodes et de Chypre pour faire main basse, en toute illégalité, sur d'éventuelles réserves de gaz. Enfin, elle poursuit son odieux chantage aux réfugiés pour tétaniser l'Union européenne.

Les capitulations successives de la France et de l'Union européenne devant la dictature de R.T. Erdogan aiguisent chaque jour ses appétits et nourrissent les déstabilisations et les guerres. Il serait temps de dire: "STOP ERDOGAN !", de condamner sa politique et de soutenir les forces démocratiques.

Le Parti communiste français condamne cette nouvelle agression sur le sol irakien ainsi que le dangereux expansionnisme d'Ankara qui éloigne chaque jour un peu plus la région de la paix.

Parti communiste français
Paris, le 18 juin 2020