L'arbitre

Symbole parfait du monde d’avant, Pierre Moscovici vient d’être nommé par Macron (par le fait du prince, comme on dit) premier président de la Cour des comptes. C’est lui, donc, qui désormais est le juge suprême du bien-fondé, ou non, des dépenses et des recettes de l’État. Pour ceux qui l’auraient oublié, le personnage du commissaire européen qui la joue à gauche mais qui fait tout pour humilier la Grèce dans le film « Adults in the room » de Costa-Gavras, c’était lui. Apôtre de l’austérité, de la pensée unique et de la tyrannie libérale, on peut lui faire confiance pour serrer la vis aux petits. Est-ce que les petits se laisseront faire, ça c’est une autre affaire. Mais ce qui est sûr, c’est que le larbin ne compte pas décevoir ses maîtres.

Gérard Streiff