L’éducation n’est pas une option !

La semaine dernière, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une jauge de capacité à hauteur de 50 % des étudiants et des étudiantes pour les universités situées en zone d’alerte maximale. Certaines universités avaient déjà anticipé dès la rentrée une séparation des cours dits en “présentiel” et une autre partie en “distanciel”. Cela a conduit aux mêmes difficultés que celles rencontrées par les étudiant·e·s lors du confinement : inégal accès aux ressources numériques, organisation de l’université défaillante, difficulté à suivre les cours sans réel accompagnement pédagogique.

Les étudiant·e·s concerné·e·s par les travaux pratiques en sont d’autant plus affectés. Le risque de décrochage, en particulier pour les nouveaux et les nouvelles entrantes dans l’ESR et qui ont déjà subi une année de terminale plus que complexe, est très grand.

Du côté de l’enseignement secondaire, l’absence de réelles mesures pour la rentrée, telles que la réquisition de locaux ou l’augmentation des effectifs enseignants, a rendu très difficile l’accès à l’éducation pour toutes et tous. Pour cause de maladie, ou parce qu’ils sont cas contact, de nombreux élèves et professeurs ne peuvent pas se rendre dans leurs établissements.

Alors que la fermeture des établissements l’année passée aurait dû imposer un renforcement de l’action scolaire à la rentrée pour rattraper le retard dû au confinement et à la “continuité pédagogique”, c’est une rentrée hachée avec un fort taux d’absentéisme que subissent les élèves.

L’éducation n’est pas une option, et son accès à toutes et tous doit être garanti. Toutes les solutions doivent être mobilisées pour permettre à l’ensemble des élèves de France, qu’ils soient dans le secondaire ou dans l’enseignement supérieur, d’assister à leurs cours. Les cours en “distanciel” ont montré leurs limites, le numérique ne peut pas égaler la qualité du “présentiel”. Les étudiant·e·s et les élèves ne veulent pas d’un diplôme au rabais, conséquence d’une nouvelle année sacrifiée. C’est d’un réel encadrement dont ont besoin les élèves, pas d’un ministre occupé à sauver les apparences et à préparer les élections régionales quand l’enseignement coule.

Le Mouvement jeunes communistes de France revendique un plan d’urgence pour l’éducation.

Les moyens doivent être mis pour embaucher massivement dans l’éducation primaire, secondaire et supérieure. Cela passe notamment par le recrutement des candidats et des candidates sur liste complémentaire aux concours de l’enseignement. Il est aussi urgent de réquisitionner des locaux permettant autant que possible de dédoubler les classes plutôt que de les fermer.

Aussi, un investissement dans la médecine et la prévention scolaire est nécessaire afin d’établir des protocoles pour mieux protéger les élèves sans avoir à fermer les établissements. Dans le cas où des fermetures exceptionnelles devraient avoir lieu, le gouvernement doit fournir aux établissements et aux élèves les moyens de suivre des cours en distanciel.

Clémentine Le Duey, coordinatrice à la vie des départements du MJCF.