La Superligue de football ne doit pas voir le jour ! (Nicolas Bonnet Oulaldj)

Alors que le sport amateur est à l’arrêt, que les clubs et associations sont exsangues, que l’heure est à la solidarité entre toutes et tous, certains dirigeants du football professionnel européen veulent faire sécession en portant un projet de Superligue fermée, réservée à 15 clubs membres pérennes et 5 invités chaque saison.

Cette proposition est à l’opposé de l’histoire et de la construction du sport en Europe et singulièrement du football. Un système basé sur l’équité et l’universalité propre à garantir le lien entre sport amateur et sport professionnel dans lequel tout le monde joue avec les mêmes règles.

Les réelles motivations des porteurs de cette nouvelle Superligue consistent à supprimer l’incertitude sportive et s’assurer des gains encore plus importants. Rappelons à ce stade que la ligue des champions actuelle a prouvé qu’elle pouvait être lucrative: en 2020, ce sont plus de 2 milliards d’euros que se sont partagés 32 clubs européens.

À celles et ceux qui voient dans la crise sanitaire et sociale actuelle l’occasion rêvée de faire main basse sur l’économie du football, je veux rappeler avec force que le football – et le sport plus généralement – est un droit pour toutes et tous, pour toutes celles et ceux qui rêvent de le pratiquer et pour toutes celles et ceux qui en sont fans. Il ne doit pas être accaparé. Dans cette période, la solidarité doit supplanter l'égoïsme et la cupidité des plus riches.

 

Nicolas Bonnet Oulaldj, Responsable de la commission Sport au PCF,