Lancement d’une souscription exceptionnelle

Face à une situation de trésorerie d'extrême danger, Denis Rondepierre, trésorier du Conseil national, est intervenu lors du CN des 15 et 16 juin 2019. Extraits.

Nos résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances de reconquête, nous ne franchissons pas les seuils permettant d’avoir des élus et d’être remboursés de nos dépenses de campagne. L’expérience de cette campagne doit nous rendre plus forts, plus lucides et combatifs et nous donner la capacité de relever les défis. Nous devons d’autant plus remettre sur le chantier les évolutions et transformations du Parti que les échéances immédiates et à venir vont être très exigeantes sur le terrain politique des luttes sociales et électorales.

Dans cette immédiateté est posée la question de notre situation financière, qui était déjà difficile mais qui se trouve extrêmement aggravée du fait du non remboursement de la campagne, impactant immédiatement les trésoreries des fédérations et la trésorerie nationale. La dépense nationale s’est élevée à 1 850 000 euros ; nous avions provisionné 1 650 000. Elle est donc globalement maîtrisée, le dépassement étant essentiellement dû aux aléas des coûts du matériel officiel. Pour établir le coût de la campagne, il conviendra d’ajouter les dépenses des fédérations que vous êtes en train de nous communiquer.

Concernant nos recettes : la souscription nationale s’élevait (au 6 juin donc, NDLR) à 476 000 euros. Je veux souligner l'esprit de responsabilité et la qualité du travail mené avec vous et les trésoriers départementaux, tout au long de cette campagne, pour tenir nos différents échéanciers de versement.

Comme vous le voyez sur le tableau, le cumul versement direct et versement individuel amène 65 fédérations à atteindre leur objectif, et même à le dépasser pour 56 d’entre elles. Nous savons que cette souscription recouvre des situations diverses et inégales. Je veux, à travers vous, féliciter le travail des trésoriers et leur réactivité, d’autant que nous sommes en plein travail de consolidation de nos comptes et notre mise en conformité avec les nouvelles règles comptables et exigences législatives, pour permettre la validation de nos comptes ouvrant droit au financement public.

La seconde recette concerne les prêts consentis par 16 fédérations pour un montant de 550 000 euros. Je veux souligner ici que sans ces prêts nous serions dès aujourd’hui en rupture de trésorerie. Ces prêts nous ont donné quelques jours de répit pour réagir tous ensemble, pour écarter une situation de cessations de paiement. Ce temps doit donc être mis à profit pour faire face à la situation de trésorerie d’extrême danger d’ici la mi-juillet, échéance des règlements de factures des comptes de campagne déposé.

Cet apport immédiat de trésorerie nécessaire s’élève à 600 000 euros. Pour y parvenir je vous soumets trois axes : 1) Le versement par toutes les fédérations de leur objectif de souscription, ce qui permettrait de couvrir 50 000 euros. 2) Mobiliser 300 000 euros de prêt auprès des fédérations qui ne l’ont pas encore fait. 3) Lancer par voix de mail, réseaux sociaux, site du Parti, etc., une souscription exceptionnelle du PCF suite du scrutin de 250 000 euros, soit l’équivalent pour chaque fédé de 50 % de l’objectif initial. Cette souscription s’adressant le plus largement possible aux électrices et électeurs ayant voté pour nous, à celles et ceux qui veulent soutenir le Parti dans ce moment difficile, aux membres des comités de campagne, aux signataires des appels à voter, à celles et ceux qui se sont mobilisés contre la censure médiatique…

Une adresse du secrétaire national et du trésorier national pourrait être mise à votre disposition dans les prochains jours pour l’envoyer à vos fichiers. Elle serait également mise en ligne, mailée nationalement, les équipes des réseaux sociaux pourraient être mobilisés. (…)

Nous serons amenés à revenir sur cette situation financière et ces impacts sur le budget. D’ores et déjà, nous savons que cette situation critique de trésorerie se retrouvera en septembre. Cet examen est aussi nécessaire dans chaque fédé. Le travail est en cours pour procéder (...) à l’état de réalisation du budget à mi-parcours. Il faudra bien évidemment, à partir de ce point d’étape, revisiter nos prévisions pour faire face au second semestre, dégager les moyens de notre intervention politique, intégrer le coût de campagne non couvert par la souscription, engager les plans de remboursement des prêts en lien avec les fédérations concernées. Nous étions en grande difficulté, l’impact de l’élection européenne nous fait entrer dans une situation qui appellera des mesures très importantes, tant en matière de recettes que de dépenses.