Le 25 septembre 2021 : Mobilisation générale pour la paix

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Canicules, sécheresses, inondations, famines, épuisement des ressources naturelles : notre planète, la flore, la faune et êtres humains de tous les continents souffrent comme jamais de l'exploitation à outrance des matières premières par les multinationales, de la course à la rentabilité des exploitations agricoles, de l'agressivité des accords de libre-échange, de la pollution des écosystèmes, des terres, des mers, de l'air. « Le capital, disait K.Marx, épuise deux choses, le travailleur et la nature » , cela n'a peut-être jamais été aussi vrai.

Ces déséquilibres aggravent les tensions, les conflits, alimentent les risques de guerres et... boostent les ventes et dépenses d'armement !

Les pays occidentaux, membres de l'OTAN, concentre l'essentiel des dépenses militaires qui sont passées de 1 144 milliards en 2001 à près de 2 000 milliards en 2020.

A eux seuls, les Etats-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales ! La vente récente de sous-marins à propulsion nucléaire à l'Australie par Washington conduira inéluctablement à une escalade.

C'est le surarmement qui rend le monde plus dangereux

La situation internationale ne cesse de se dégrader. Les crises sanitaires, sociales,, économiques, écologiques, politiques creusent les inégalités et attisent les violences. Elles hypothèquent les conditions de vie sur terre. Les logiques néolibérales de profits et de puissance sont à la base de ce monde dangereux et provoquent toutes les formes d'insécurité humaine.

Il faudrait se préparer à la guerre, multiplier les dépenses d'armement, les conflits préventifs afin de défendre notre sécurité menacée. La droite et l'extrême droite nourrissent un discours fondé sur la manipulation, les peurs, le ressentiment, l'exaltation de l'identité. Cela alimente une vision hiérarchisée du monde dans laquelle une petite oligarchie de puissances décide pour les autres, hors des Nations Unies, c'est insupportable.

Dans le sillage des Etats-Unis, la France n'est pas en reste. E. Macron fait de la « défense européenne », adossée à l'OTAN, le coeur de la renaissance du projet européen néolibéral et considère que le commerce des armes est un élément de compétitivité de notre pays.
Paris, comme l'exige l'OTAN, a doublé ses crédits consacrés à l'arme nucléaire dont nul ne sait très bien, aujourd'hui, quelle perspective stratégique donne encore sa vertu dissuasive à une telle arme.

D'autres choix stratégiques et diplomatiques

Alors que les crises plongent le monde dans la tourmente, se faire la guerre est une folie.
Il est temps de la délégitimer. La course aux armements ne permet pas d'assurer la sécurité des citoyens. Les guerres se sont multipliées (Libye, Syrie, Irak, Yémen, Afghanistan, Sahel...) et pourtant la solution militaire est un échec total. Toutes les interventions extérieures conduites par les occidentaux sous l'égide de l'OTAN sont des échecs comme en témoigne la débâcle américaine dans sa « guerre contre le terrorisme » à Kaboul, renforçant l'islamisme radical en Asie et en Afrique.

Les instruments militaires ne sont plus décisifs pour gagner une guerre et résoudre des crises enracinées dans la défaillance d'Etats corrompus, prédateurs, brutaux et insensibles aux besoins des populations. On ne combattra pas la souffrance humaine avec des canons !

Le « Défi des Jours Heureux »

Fabien Roussel, candidat communiste à l'élection présidentielle, défend une tout autre vision des relations internationales et de la politique de la France dans le monde dont les mots d'ordre devraient être conquêtes sociales, justice économique et climatique, souveraineté des peuples, solidarité internationale : en un mot, la PAIX. Le réalisme est de ce côté.

La grave crise diplomatique liée à la rupture du contrat entre la France et l'Australie devrait interroger Paris sur sa stratégie industrielle et diplomatique. Engoncée dans l'atlantisme, ayant réintégré le commandement intégré de l'OTAN et célébré avec empressement l'élection de J. Biden, la France semble découvrir que la notion d'alliance, notamment l'Alliance Atlantique, n'a plus de sens dans un monde où la guerre froide n'existe plus. Il faut en sortir et créer des cadres communs de coopération et de sécurité collective qui renforcent les solidarités entre les peuples et les nations.

Les Etats-Unis ont entrepris une révision stratégique mais n'ont pas renoncé pas à l'idée d'hégémonie.
Ils entendent jeter toutes leurs forces dans la confrontation avec la Chine et assumer le leadership dans la zone Indo-Pacifique. Dans cette croisade, menée avec l'OTAN, Washington noue de nouvelles alliances avec le pacte AUKUS (Australie, Royaume-Uni, Etats-Unis) et tente d'entraîner des Européens réticents. Paris, tout en exprimant des réserves lors du dernier sommet de l'OTAN, espérait être à la table des convives, mais elle vient de subir une rebuffade humiliante. Le camouflet est d'autant plus grand que la vente d'armes occupe une place centrale dans la politique étrangère de la France. Le message adressé depuis longtemps par B. Obama, D. Trump et maintenant J. Biden est clair : seuls priment les intérêts étasuniens. Un autre chemin est possible.

La France et l'Union européenne doivent en tirer toutes les conséquences. La confrontation avec la Chine est une impasse, les Européens et Pékin ont besoin de se parler, d'agir ensemble, de nouer des coopérations notamment sur la gestion des biens communs de l'humanité : santé, climat biodiversité... Paris et les autres capitales européennes doivent cesser d'épouser la stratégie américaine et sortir de leur relation toxique à l'OTAN. Elles doivent également renoncer à constituer un « pôle européen de défense » adossé à l'OTAN. Washington n'hésitera pas à infliger le même revers à cette stratégie. L'issue est de renforcer l'indépendance et la souveraineté de la France et de l'Europe, de sanctuariser leurs industries de défense par des coopérations en vue de bâtir une sécurité collective en Europe.

La paix au cœur des alternatives pour l'humanité

La paix est un projet politique au cœur des luttes émancipatrices. Le politique doit primer sur la force pour que la paix devienne un projet global pour l'humanité. La paix répond à l'urgence climatique et à l'exigence de justice pour bâtir des logiques de coopération, de partage, d'entraide et de solidarité. Cela ne peut pas se concevoir sans démilitarisation du monde et une diminution drastique des dépenses d'armement.
Dans ces luttes, les peuples ont besoin de l'Organisation des Nations Unies, du multilatéralisme et d'une culture de la paix pour remettre en cause le commerce des armes, dissoudre l'OTAN et mettre en place des cadres communs de coopération et de sécurité collective. La France doit ratifier le Traité d'Interdiction des Armes Nucléaire (TIAN) pour un monde sans armes nucléaires.

Parce que la paix est au cœur de notre combat, les communistes se mobilisent pour la réussite, dans toute la France, des rassemblements du 25 septembre 2021


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