Le calvaire des Sahraouis sous le joug colonial marocain

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Le sordide chantage aux migrants auquel s’est livré récemment le royaume chérifien, alors que le président de la République Arabe Sahraouie Démocratique et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali était en convalescence en Espagne après avoir contracté la Covid-19, lève progressivement le voile sur le calvaire quotidien que vivent les Sahraouis et plus globalement les défenseurs des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental.

Les rapports d’ONG et ceux des Nations unies se multiplient pour dénoncer la brutalité inouïe de Rabat qui cherche par tous les moyens à entraver les missions d’enquête et à étouffer des révélations qui sèment l’effroi.

Les exécutions sommaires, les disparitions de militants et la torture généralisée sont des pratiques courantes. Les prisonniers politiques sont détenus dans des conditions inhumaines, à l’isolement, éloignés de leur famille en violation du droit international humanitaire. Mohamed Lamine Haddi, après avoir subi des traitements cruels, a été en grève de la faim pendant près d’une centaine de jours et est aujourd’hui en danger de mort. Nâama Asfari, fait avec lui partie du groupe des 22 Sahraouis condamnés par la justice militaire après les évènements de Gdeim Izik. Incarcéré pour 30 ans, il subit avec son épouse Claude Mangin-Asfari de multiples intimidations et des représailles se traduisant notamment par des interdictions de visite.

Dans les territoires occupés, le harcèlement est devenu la règle pour Soltana Kheya qui a subi des violences et est désormais assignée à résidence. Aminatou Hadar et Hassana Abba connaissent le même sort.

Après la condamnation du Parlement européen de la politique de Rabat, la France doit lever son véto qui bloque l’élargissement des prérogatives de la MINURSO aux droits humains. L’impunité des crimes doit cesser comme le piétinement par le Maroc des résolutions des nations Unies afin d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.

Les communistes expriment leur totale solidarité avec la lutte du peuple sahraoui et son représentant, le Front Polisario. Il appelle à multiplier les initiatives pour condamner la politique liberticide du pouvoir marocain.

Pascal Torre
responsable-adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient