Le combat pour le logement social

La Fédération de Paris organise chaque année une cérémonie des vœux place du Colonel-Fabien. C’est un moment fraternel de retrouvailles, qui réunit en général une centaine de camarades et permet de se projeter dans les combats en cours. Cette année, le début du mois de janvier est marqué par une double actualité : la 5e vague du Covid tout d’abord, d’autant plus forte que le gouvernement a visiblement d’autres priorités que la santé des Français et le bon état de nos services publics, et d’autre part la campagne de notre candidat à l’élection présidentielle, la première depuis 15 ans. C’est pourquoi nous avons fait le choix de faire de ces vœux 2022 un moment de mobilisation revendicatif en extérieur.

Ainsi nous nous retrouverons, le samedi 15 janvier à 15 h, devant l’immeuble vide depuis 3 ans où étaient abrités les services de la Documentation française, quai Voltaire, au bord de la Seine donc.

En effet, l’État propriétaire des plus de 3 000 m² du bâtiment a bien été capable de déplacer le service public qui s’y trouvait après l’avoir réduit, mais préfère attendre un riche acheteur plutôt que de conserver ce bâtiment à sa vocation de service public.

Notre initiative vise donc plusieurs objectifs. Le premier est de rappeler que l’État a vocation à se mettre au service de la satisfaction des besoins populaires et pas à participer à la spéculation immobilière en vendant (ou plutôt bradant comme cela arrive trop souvent…) à un promoteur. C’est d’ailleurs tout le sens de la candidature communiste : mettre la puissance publique au service de l’humain et la planète d’abord, quand l’actuel président (et ses prédécesseurs…) la met au service du capital. Un second objectif est de faire la démonstration que les locaux disponibles pour le logement social sont nombreux et facilement accessibles.

À Paris, l’État mais aussi les congrégations religieuses ou les entreprises possèdent des dizaines de milliers de m2 carrés vides ou sous-occupés, quand il y a des gens à la rue et que la majorité des Parisiens dépensent des sommes indécentes pour se loger pas toujours dignement. Au-delà de la question de la transformation des bureaux vides en logements sociaux, il ne faut pas oublier qu’il y plus de 100 000 logements vides dans la capitale, et l’application de la loi de réquisition pourrait avoir un effet immédiat pour rendre effectif le droit au logement. À condition là encore de mettre l’État au service du plus grand nombre et d’utiliser là encore le bulletin Fabien Roussel le 10 avril prochain.

Enfin, les communistes parisiens ont fait du développement du logement social un combat majeur. Depuis que la municipalité est de gauche (2001) et que l’adjoint au logement est notre camarade Ian Brossat (2014), le nombre de logement sociaux a doublé dans la capitale et la bataille pour que la spéculation immobilière ne vide Paris de ses classes populaire se poursuit. Aussi, obtenir la transformation de ses locaux à l’adresse prestigieuse qu’est le Quai Voltaire est pour nous également l’application d’une ligne constante de notre parti depuis plus de 100 ans : « rien n’est trop beau pour la classe ouvrière ! »

Le 15 janvier, la fédération présentera donc des vœux de luttes et d’action. Les communistes parisiens prendront ainsi tous ensemble la résolution d’œuvrer avec énergie à la réussite de notre campagne présidentielle. 

Adrien Tiberti

membre du CN