Le vaccin : la lutte contre les intérêts du capital est un enjeu international !

visuel_vaccin-PCF.jpg

Lundi 30 novembre la campagne de l'initiative citoyenne européenne « Pas de profit sur la pandémie » a été lancée. L'objectif est de recueillir un million de signatures dans les pays de l'UE pour contraindre la commission européenne à prendre des mesures assurant la gratuité de l'accès au vaccin et au traitement contre la Covid-19. Aux côtés de ses partenaires européens (PTB, Izquierda Unida, Sinn Féin, AKEL...), d'organisations syndicales et associatives, le PCF est très engagé dans la campagne qui articule une dimension nationale, européenne, et internationale. La pétition européenne est à signer et à faire signer sur ce lien : https://eci.ec.europa.eu/015/public

Au-delà de la gratuité pour le public, se posent d'autres questions qui exigent une bataille structurelle contre les intérêts de l'industrie pharmaceutique qui détourne pour son profit le plus brut les fruits de la recherche publique et qui forme une sorte de capitalisme monopolistique mondial. Ce n'est pas moins de 13 milliards de dollars de profit qu'attend Pfizer sur le vaccin en 2021. Qui va payer ? Telle est la question centrale. Cela ne peut pas être les systèmes nationaux de sécurité sociale ! Que négocie, en ce moment même, la commission européenne, dans l'opacité la plus complète, avec les quatre acteurs majeurs de l'industrie pharmaceutique en Europe, démontrant une fois de plus les liens organiques entre la technocratie libérale et les intérêts du capital ? A bas les petits arrangements de conciliabules qui détournent le vaccin et les traitements pour les profits de l'industrie pharmaceutique ! L'exigence que les communistes portent, avec leurs partenaires européens, d'un pôle public du médicament est fondamentale.

Le vaccin et le traitement contre la Covid-19 doit être un bien commun de l'humanité. C'est bien en menant cette bataille que l'on pourra vaincre les réticences au vaccin et lutter contre les tendances obscurantistes et complotistes qui se répandent dans les sociétés. Le jeudi 3 et le vendredi 4 décembre l'ONU tient une réunion de l'Assemblée générale sur le vaccin, pour que celui-ci ne soit pas un vecteur supplémentaire d'inégalité dans un contexte de crise générale de la mondialisation capitaliste et de recomposition des rapports de domination. C'est d'un véritable cadre international, où les peuples et les nations sont à égalité, dont nous avons besoin, et non de négociations secrètes, ni de discussions entre puissants comme celles qui ont eu lieu au « G 20 ». Des initiatives rejoignant la logique de la campagne européenne sont prises ailleurs dans le monde, en Afrique du Sud par exemple. Il y a urgence !

Vincent Boulet
responsable Europe du PCF
membre de la commission International